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Pays : France       Langue(s) : français 

Enseignement de l’Histoire et processus de construction nationale : la complexité du cas camerounais


Auteur(s) :  NGA MANGA Marie-Victoire

Date de soutenance :  2007

Thèse délivrée par :  Université Lumière-Lyon 2

Section(s) CNU :  section 71 : Sciences de l'information et de la communication

Discipline(s) :  Sciences de l'éducation

Sous la direction de :  Jacqueline GAUTHERIN

Jury de thèse :  GAUTHERIN Jacqueline, ROBERT André, CARPENTIER Claude, NYAMBA André

  e Cameroun, au lendemain de son indépendance, est un pays traversé par une multitude de divisions : ethnique, régionale et partisane. Comme les leaders politiques des autres pays d’Afrique noire, qui connaissent les diversités similaires, la préoccupation centrale des autorités camerounaises sera la construction d’une communauté nationale. Et l’enseignement scolaire, plus particulièrement l’enseignement de l’histoire, va servir d’appui, comme c’est le cas dans la plupart des pays du monde. Il s’agit de comprendre, comment les acteurs camerounais font de l’enseignement de l’histoire un élément fondamental dans la construction d’une mémoire collective. Cette thèse s’appuie sur la sociologie du curriculum et la sociologique politique et morale et se sert des textes législatifs, les politiques scolaires, les programmes scolaires, les manuels scolaires et les entretiens. Leur analyse montre que la conception et la construction du curriculum de l’histoire sont fortement influencées par la politique de construction nationale ainsi que par les politiques occidentales et sur l’Afrique. Cette thèse montre que les Camerounais font de l’enseignement de l’histoire, une discipline à la fois fondamentale, parce qu’ils la reconnaissent comme telle, dans le processus de construction nationale, à la fois incertaine, parce que pas totalement construit. Elle établit que les acteurs sont en permanence entre de grands principes justifiant l’enseignement de l’histoire et la construction de la nation, et les contraintes du quotidien. Ils sont sans cesse entre l’univers de la justification et l’univers de la violence et de la force des choses.
Sumary Soon after its independence, Cameroon was a country marked by ethnic, regional and partisan diversity. Following the example of the Sub-Saharan political leaders who experienced similar diversities, one of the main projects of the Cameroonian authorities was the construction of a national community. School instruction, especially the teaching of history, came in support of this project just as in most other countries. The purpose of this thesis is to understand how Cameroonian actors made history teaching a crucial element of the development of a collective memory. It is based on the sociology of curriculum as well as political and moral sociology and takes an interest in how actors build knowledge referring to values and principles. To that end it studies legal texts, school policies, curricula, history handbooks and interviews with field actors. The analysis of this corpus suggests that designing and developing the history curriculum are strongly influenced by national construction policy as well as western and African policies. I argue that Cameroonians make history a basic subject because they recognise it as such in the process of national construction. I also show that actors are always split between the defence of history teaching, the construction of the nation on one side and daily constraints on the other. They come and go between justification, violence and circumstances.


mot(s) clé(s) :  curriculum et programmes d'enseignement, qualité de l'éducation