Veille et analyses de l'ifé

Entre recherches et pratiques

   Vous êtes ici : Accueil » Actualités des thèses » Détails de la thèse

Pays : France       Langue(s) : français 

De la solidarité de l'école primaire publique et du régime républicain en France de 1789 à 1914


Auteur(s) :  ZENG Xiaoyang

Date de soutenance :  2006

Thèse délivrée par :  Université de Perpignan-Via Domitia

Section(s) CNU :  section 22 : Histoire, civilisations, art (mondes modernes et contemporains)

Discipline(s) :  Histoire

Sous la direction de :  Michel CADE & Wenli LIU

  Le régime politique français a subi de nombreuses vicissitudes, la république a été deux fois rejetée par les paysans et s’est finalement ancrée dans les mœurs françaises sous la IIIe république. L’institution du principe du suffrage universel fait que le penchant politique des paysans pèse lourdement sur l’avenir du régime politique. L’idéologie républicaine peut-elle devenir celle des paysans, la propagande et l’éducation en sont la clef. Les révolutionnaires avancent une nouvelle thèse de l’unité nationale dont l’axe est le peuple. Théoriquement parlant, le peuple remplace le roi et devient le souverain, l’égalité remplace l’ordre et devient la base de la structure sociale, le patriotisme remplace la doctrine religieuse et devient le pouvoir unificateur de la nation. L’évolution de la notion de l’unité nationale influence profondément les réformes scolaires, l’école primaire est considérée comme le creuset de l’unité nationale au-dessus des divergences sociale, politique et religieuse. Elle se voit confier la mission de former les présents et les futurs citoyens de la république. Les trois républiques françaises du XIXe siècle tachent toutes de l’intégrer dans le secteur public et de la rendre républicaine. Les républicains établissent et mettent en pratique la politique éducative ayant comme axe le patriotisme, l’idéologie républicaine et l’unité nationale, gravent dans l’esprit des élèves l’idée d’une nation, un gouvernement et une patrie, réunissent le peuple de différentes opinions politiques et religieuses dans las grande famille de la nation française républicaine. The mass public in the countryside had voted down the republicanism two times in France. It was not until the third republic of France that republicanism had been established. With the implementation of universal suffrage the future of the republican regime depended to a great extent on the rural people’s political orientations. In order to spread the conception of republicanism to the vast countryside and to make the nation a republic of the peasants, it was essential to develop education and carry out publicity campaigns across the country. The revolutionaries created a new national unity theory, with people as its core. The basic conceptions of this theory are that the people take over the sovereign to become the ruling power; equality rather than hierarchy becomes the basis of social structure and patriotism rather than religious doctrines becomes the spiritual power to unite all nationalities. The new national unity theory deeply impacted on the reform of primary education. As a result primary schools were regarded as melting pots to unify the nation. They thereby assumed the responsibility of educating the present and future citizens of the republic, and publicizing national unity theory that transcends classes, religions and politicial differences. The education theory that focused on patriotism, republicanism and national unity was so established and practiced that the faith of one nationality, one government and one motherland was deeply rooted in the mind of the children. The theory put together people with different political views, different religions into the great family of united France under the republican regime.