Veille et analyses de l'ifé

Entre recherches et pratiques

   Vous êtes ici : Accueil » Actualités des thèses » Détails de la thèse

Pays : France       Langue(s) : français 

Etude comparative entre la France et le Japon des causes de la désaffection pour les études scientifiques : propositions pour une rénovation de l'enseignement scientifique au collège au Japon


Auteur(s) :  SEKI Yuriko

Date de soutenance :  2005

Thèse délivrée par :  Université de Strasbourg

Section(s) CNU :  section 70 : Sciences de l'éducation

Discipline(s) :  Sciences de l'Education

Sous la direction de :  Michèle KIRCH

  Le but de l'éducation est d'aider les individus à construire leur personnalité, et c'est le rôle de la formation scolaire de les aider à acquérir la culture nécessaire ainsi que le pouvoir de mieux juger afin de vivre mieux. La culture a un aspect universel et un aspect contingent. La culture jusqu'au 20ième siècle comprend essentiellement les humanités et les arts, mais par la suite la connaissance des sujets scientifiques acquière une signification très importante. La culture n'implique pas seulement la connaissance des textes classiques. Le philosophe Jose Ortega y Gasset, d'origine espagnole, décrit la culture " mission de l'université " en 1930 : " la culture est un système de diverses idées que chaque époque possède. Plus précisément, c'est un système de diverses idées qui caractérisent une époque donnée". Quel est le système des diverses idées de notre temps ? Nous dirions que c'est la science. La caractéristique principale de la culture moderne est qu'une grande partie de son contenu provient du domaine scientifique. Cependant, au début des années 90, la désaffection pour la science est devenu un phénomène constaté non seulement au Japon mais aussi en France et dans d'autres pays du monde. Le Japon, un pays de petite surface, et pauvre en ressources naturelles a pu avoir une croissance économique sans précédent après la deuxième guerre mondiale grâce à la rénovation technique basée sur la science. La société économique moderne a été appuyée par la science et par la technologie au sens large du terme. Depuis longtemps, on considère que la société de 21ième siècle est basée sur la connaissance et , si l'on pense à l'avenir des pays, la désaffection des jeunes pour la science est une situation alarmante. Comment comprendre ce phénomène ? .En réalité, ce n'est pas la première fois que la séparation entre la connaissance littéraire et scientifique est observée. Charles Percy Snow, qui était conseiller de la Science du gouvernement britannique a déjà sonné l'alarme dans son ouvrage " The two Cultures " en 1959 : " L'incompréhension complète de la science est le centre qui influence tout ". En effet, parce qu'un intellectuel littéraire ne comprend rien à la science, il devient de plus en plus anti-scientifique. De l'autre coté, parmi les scientifiques, l'incompréhension s'accentue entre les scientifiques littéraires et les scientifiques des sciences appliquées. Le progrès et le développement des sciences et technologies ont conduit à la spécialisation et à la scission des études. Durant le 20ième siècle, les cas d'incompréhension mutuelle se sont enchaînés. Cette attitude " de ne pas essayer de se comprendre mutuellement " pourrait être liée fondamentalement à la désaffection de la science de nos jours. Cette observation de Snow constatée au sein de la communauté scientifique se prolonge à la société entière au fur et à mesure des années, et devient apparente lors des années 90. L'attitude de la société " des adultes " influence le sens des valeurs des enfants [...] [Thèse en anglais]