Pays : France
Langue(s) : français
Auteur(s) : ROCHER Anne-Sophie
Date de soutenance : 2005
Thèse délivrée par : Université Rennes 2
Section(s) CNU : section 16 : Psychologie, psychologie clinique, psychologie sociale
Discipline(s) : Psychologie
Sous la direction de : Jean-Emile GOMBERT
Jury de thèse : MAGNAN, Annie ; POTHIER, Béatrice ; FAYOL, Michel ; CHANQUOY, Lucile ; GOMBERT, Jean-Emile
La capacité à reconnaître des mots écrits est, dans la majeure partie des conceptions sur l'apprentissage de la lecture, réduite à l'installation des capacités phonologiques (décodage et règles de conversion grapho-phonologiques). Ainsi, la plupart des modèles d'apprentissage de la lecture considèrent de façon tardive l'influence d'autres types de traitement, notamment orthographique, dans l'identification des mots écrits. Pourtant, avant même l'apprentissage de la lecture, l'enfant dispose déjà de connaissances sur l'écrit du fait de l'exposition précoce aux séquences de lettres et de mots : les enfants seraient ainsi sensibles à certains aspects spécifiques de l'orthographe et développeraient des connaissances orthographiques beaucoup plus tôt que ne le prédisent les modèles d'acquisition classiques (Pacton, 2000). Plusieurs études ont pu ainsi mettre en évidence que, avant même l'apprentissage de la lecture, une forme de sensibilité aux régularités grapho-phonologiques et orthographico-morphologiques existait et qu'elle augmentait avec l'âge (Marec-Breton & Gombert, 2001 ; Pacton, Fayol, & Perruchet, 1999). Ces régularités sont susceptibles d'exercer un poids important dans la mesure où elles sont des éléments constitutifs de l'orthographe prise en tant que système (Angoujard, Jaffré, Rilliard, & Sandon, 1994). La question de leur développement et de leur place dans la reconnaissance des mots écrits apparaît alors fondamentale. En outre, ces régularités étant souvent de type probabiliste ou contextuel, il semblerait qu'elles ne puissent être enseignées et apprises sous forme de règles explicites (Fayol, Lété, & Gabriel, 1996) mais qu'elles seraient plutôt acquises par apprentissage implicite. A partir de ces constats, l'objectif de cette recherche est d'analyser les liens entre les connaissances orthographiques implicites et la lecture, dans son aspect reconnaissance de mots écrits, chez des enfants à partir de la Grande Section de Maternelle (GSM) jusqu'au Cours Moyen 2ème année (CM2). Il s'agit notamment de mesurer l'effet de la structure orthographique, de la structure morphologique et enfin de la régularité des associations graphèmes-phonèmes sur la facilité et la rapidité de lecture.
Régularités grapho-phonologiques, orthographiques et morphologiques : apprentissage implicite et Impact précoce sur la lecture
Auteur(s) : ROCHER Anne-Sophie
Date de soutenance : 2005
Thèse délivrée par : Université Rennes 2
Section(s) CNU : section 16 : Psychologie, psychologie clinique, psychologie sociale
Discipline(s) : Psychologie
Sous la direction de : Jean-Emile GOMBERT
Jury de thèse : MAGNAN, Annie ; POTHIER, Béatrice ; FAYOL, Michel ; CHANQUOY, Lucile ; GOMBERT, Jean-Emile
La capacité à reconnaître des mots écrits est, dans la majeure partie des conceptions sur l'apprentissage de la lecture, réduite à l'installation des capacités phonologiques (décodage et règles de conversion grapho-phonologiques). Ainsi, la plupart des modèles d'apprentissage de la lecture considèrent de façon tardive l'influence d'autres types de traitement, notamment orthographique, dans l'identification des mots écrits. Pourtant, avant même l'apprentissage de la lecture, l'enfant dispose déjà de connaissances sur l'écrit du fait de l'exposition précoce aux séquences de lettres et de mots : les enfants seraient ainsi sensibles à certains aspects spécifiques de l'orthographe et développeraient des connaissances orthographiques beaucoup plus tôt que ne le prédisent les modèles d'acquisition classiques (Pacton, 2000). Plusieurs études ont pu ainsi mettre en évidence que, avant même l'apprentissage de la lecture, une forme de sensibilité aux régularités grapho-phonologiques et orthographico-morphologiques existait et qu'elle augmentait avec l'âge (Marec-Breton & Gombert, 2001 ; Pacton, Fayol, & Perruchet, 1999). Ces régularités sont susceptibles d'exercer un poids important dans la mesure où elles sont des éléments constitutifs de l'orthographe prise en tant que système (Angoujard, Jaffré, Rilliard, & Sandon, 1994). La question de leur développement et de leur place dans la reconnaissance des mots écrits apparaît alors fondamentale. En outre, ces régularités étant souvent de type probabiliste ou contextuel, il semblerait qu'elles ne puissent être enseignées et apprises sous forme de règles explicites (Fayol, Lété, & Gabriel, 1996) mais qu'elles seraient plutôt acquises par apprentissage implicite. A partir de ces constats, l'objectif de cette recherche est d'analyser les liens entre les connaissances orthographiques implicites et la lecture, dans son aspect reconnaissance de mots écrits, chez des enfants à partir de la Grande Section de Maternelle (GSM) jusqu'au Cours Moyen 2ème année (CM2). Il s'agit notamment de mesurer l'effet de la structure orthographique, de la structure morphologique et enfin de la régularité des associations graphèmes-phonèmes sur la facilité et la rapidité de lecture.