Veille et analyses de l'ifé

Entre recherches et pratiques

   Vous êtes ici : Accueil » Actualités des thèses » Détails de la thèse

Pays : France       Langue(s) : français 

Contribution à l’étude des représentations des tic chez les enseignants tunisiens du secondaire, de leurs compétences et de leurs pratiques d’utilisation


Auteur(s) :  ABASSI Hadhami

Date de soutenance :  2009

Thèse délivrée par :  Université Paris-Descartes

Section(s) CNU :  section 70 : Sciences de l'éducation

Sous la direction de :  Georges-Louis BARON

Jury de thèse :  BRUILLARD Eric, JAILLET Alain, WALLET Jacques

  « Cette recherche de doctorat, s’est intéressée au cas de la Tunisie. Ce pays, après avoir lancé dès les années 1980 des politiques publiques d’introduction de l’informatique, a impulsé au début des années 2000 une réforme incitant à « l’intégration des technologies de l’information et de la communication dans le processus de l’apprentissage ».

Comment les TIC ont-elles été prises en compte dans l’enseignement scolaire tunisien et notamment du second degré ? Peut-on identifier d’éventuels changements dans le vécu des enseignants ? On a également visé à dégager les représentations des TIC, aussi bien chez les enseignants tunisiens du secondaire que chez les candidats à l’enseignement, à analyser les pratiques d’utilisation des TIC par cette même population, à estimer leurs compétences technologiques.

Quatre questionnaires ont été proposés à un certain nombre d’acteurs du système éducatif, à savoir des enseignants et futurs enseignants (respectivement n = 193, n = 121), des chefs des établissements où se sont déroulées les observations de classe (n = 8) et des parents d’élèves (n = 335). Ce recueil d’informations a été suivi d’entrevues individuelles et de groupe avec certains des enseignants et stagiaires qui ont accepté de répondre au questionnaire.

En outre, dans le but de décrire comment les TIC sont utilisées en classe par les professeurs tunisiens, de comprendre les stratégies qu’ils mettent en œuvre et d’identifier les difficultés qu’ils peuvent rencontrer, des observations suivies d’entretiens semi-directifs ont été effectuées avec quelques enseignants.

Bien entendu, notre échantillon n’a pas visé à l’exhaustivité. Il est certainement biaisé, dans le sens où les personnes qui nous ont répondu éprouvent à l’égard des TIC un intérêt d’innovateurs. Cependant, les résultats obtenus nous donnent des indications sur l’évolution de la situation.

Ainsi, dans leur majorité, les enseignants interrogés sont disposés à innover à condition qu’ils ne rencontrent pas de véritables contraintes organisationnelles les empêchant de transformer des utilisations ponctuelles en usages réguliers. Les candidats à l’enseignement semblent plus ouverts à l’acquisition et au développement de ces nouvelles compétences que les enseignants en poste.

Il se révèle également que les changements promus par l’institution sont surtout soutenus par les personnes ressources intervenant beaucoup dans le pilotage du projet d’implantation des TIC à l’intérieur de chaque lycée. Quant aux conceptions pédagogiques, l’adoption de telle ou telle démarche en classe dépend largement de l’infrastructure dont dispose l’enseignant pour opérer avec les technologies et non de la conviction du courant auquel il adhère. Dans cette perspective, un grand enjeu est la poursuite, dans la durée, de programmes de soutien et d’encouragement aux innovateurs. »



mot(s) clé(s) :  représentations, technologie éducative