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Pourquoi les jeunes provenant de familles à plus faible revenu sont-ils moins susceptibles de fréquenter l'université? Analyse fondée sur les aptitudes aux études, l'influence des parents et les contraintes financières


Auteur(s) :  Marc Frenette

Editeur(s) :  Statistique Canada

Date :  02/2007

  La présente étude vise à permettre de mieux comprendre l'écart dans la participation aux études universitaires en fonction du revenu des familles. Elle montre que les notes aux tests normalisés, les notes obtenues au secondaire, le niveau d'études des parents, les attentes des parents, la qualité de l'école secondaire et les contraintes financières sont parmi les facteurs qui influent le plus sur la probabilité de poursuivre des études universitaires. 96% de l'écart total dans la fréquentation de l'université entre les jeunes se situant au quartile supérieur de revenu et ceux appartenant au quartile inférieur s'explique par des différences dans les caractéristiques observables. Les différences dans les facteurs à long terme comme les notes aux tests normalisés de lecture et les notes scolaires obtenues à 15 ans, l'influence des parents et la qualité de l'école secondaire expliquent 84 % de l'écart. En revanche, seulement 12 % de l'écart est relié aux contraintes financières. Même si les contraintes de crédit ne sont pas très importantes pour la population de jeunes dans l'ensemble, elles peuvent l'être dans certains cas. Par exemple, pour les étudiants de la classe moyenne en Ontario, la probabilité de poursuivre des études menant à l'obtention d'un diplôme professionnel a fortement diminué à la suite de la déréglementation importante et soudaine des frais de scolarité de ces programmes dans les universités dans cette province. Les étudiants qui ont grandi dans une localité qui n'est pas à distance de navettage d'une université sont un autre exemple. Le coût supplémentaire lié à la fréquentation d'une université loin du domicile parental est supérieur à 5 000 $, ce qui semble réduire les inscriptions chez les étudiants de familles à faible revenu qui doivent quitter le domicile de leurs parents pour fréquenter l'université. Les résultats de l'étude laissent supposer qu'étant donné la faible preuve de l'existence de contraintes de crédit généralisées, il conviendrait de s'interroger sur les raisons pour lesquelles les étudiants provenant de familles à faible revenu ont tendance à obtenir de moins bons résultats aux tests normalisés et scolaires que les étudiants de familles au revenu plus élevé. Voir aussi le résumé
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