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Pays : Suisse Langue(s) : français

Annales de l'Institut universitaire de formation pour l'enseignement

Sigle : AIUFE

Les Annales de l’IUFE (e-ISSN 3042-7851) sont une revue interface destinée à publier des articles issus des journées d’études annuelles organisées par le comité scientifique de la journée d'études annuelle de l'IUFE et des Annales de l’IUFE.

Ces journées portent spécifiquement sur la formation des enseignant-es de tous les programmes (FEP, MESP, Forensec) ainsi qu’éventuellement sur la formation continue. Les formateur-trices mais aussi tous-tes les enseignant-es et les étudiant-es, intéressé-es sont potentiellement visé-es.

Objectifs & portée

Note d'intention d'Olivier Maulini

Olivier Maulini* https://orcid.org/0000-0003-1199-1615

Professeur à l’Université de Genève dans le domaine « Analyse des métiers de l’enseignement ».

Directeur du Laboratoire Innovation-Formation-Éducation (LIFE) et de l’Institut universitaire de formation pour l’enseignement (IUFE), Université de Genève, Suisse

*Correspondance : Olivier.Maulini@unige.ch

Enseigner, former, chercher

À Genève, l’Institut universitaire de formation pour l’enseignement (IUFE) est en charge des études menant à l’enseignement primaire, secondaire et spécialisé, et aux diplômes de formation continue qui peuvent les prolonger. Sa mission est de conjuguer – et au besoin confronter – les expériences vécues sur le terrain et les savoirs issus de la recherche en éducation, pour produire une culture pédagogique et didactique robuste, résistante aux effets de mode et aux vicissitudes politiques.

Des dispositifs d’alternance sont conçus pour soutenir le développement progressif et à long terme de compétences professionnelles réflexives. Au-delà du charisme des personnes et de la rigueur des méthodes, un corps enseignant qualifié, autonome et fiable doit en effet pouvoir résoudre (pratiquement) des problèmes complexes en situation, mais interroger aussi (par ressaisie critique) ce qui cause ces problèmes ou pourrait les prévenir en amont. Ni simple exécutant, ni entrepreneur à son compte, un ou une professionnelle certifiée sait faire les bons gestes en les faisant au besoin évoluer.

Entrer dans l’enseignement en le questionnant est donc la signature d’une formation s’efforçant d’allier engagement et lucidité, pouvoir d’agir et de délibérer, bien commun et débat d’idées. À l’école comme ailleurs, articuler le travail à faire et la prise de conscience de ce que ce travail produit, parfois à son corps défendant, demande bien sûr du temps et des pas de côté. Mais c’est le prix à payer pour protéger l’instruction publique et les apprentissages de ses élèves des deux dangers symétriques de l’attentisme et de la précipitation incontrôlés.

Mais si enseigner s’augmente d’être questionné, qui mettra sa formation elle-même à l’épreuve de ce qu’elle prétend réaliser ? L’éthique de l’enquête n’est crédible que si elle est plaidée tout en étant pratiquée. La seule option cohérente est alors celle de l’enchâssement : former le discernement des élèves en formant celui des responsables de leur instruction, par une formation elle-même réflexive, cherchant le décentrement donc la contradiction. En démocratie, aucune autorité n’a toute seule et définitivement raison.

Mieux vaut donc réfléchir à son tour le travail de formation, celui en somme d’« enseignement de l’enseignement ». Bien sûr en formant le personnel formateur, en lui demandant d’apprendre ce métier particulier, d’acquérir des diplômes de formateur ou formatrice de terrain, de spécialiste de la didactique d’une discipline ou d’enjeux pédagogiques transversaux. Mais aussi – parce que tout emboîtement formatif a ses limites – en confiant à la recherche la découverte de savoirs nouveaux, seuls capables de former la profession au-delà de ce qu’elle a cru et transmis jusqu’ici. En fin de compte, enseigner demande de se former, et former de chercher. Sinon, les savoirs se sclérosent et/ou se délitent, le dogmatisme et le relativisme s’alimentant l’un l’autre, au détriment de la quête vivante de vérité.

C’est dans cet esprit de veille permanente que sont nées les journées d’études de l’Institut et ces Annales qui leur font écho. La confrontation régulière et collégiale des expériences menées dans les formations genevoises à l’enseignement – entre expertise du terrain, recherches associées, partenariats locaux et éclairages venus d’ailleurs – a pour but de réfléchir ensemble à ce que ce travail produit effectivement : ce qu’il a de formateur ou non ; l’enseignement qu’il prépare ou pas ; et finalement leur impact sur ce que vont apprendre les élèves. Car l’horizon est bien là : former, enseigner, chercher, oui, mais pour entrer dans quelles annales, donc la mémoire à venir de quelle communauté ?

Lignes directrices, fréquence de publication et processus d'évaluation des articles (peer review)

Les Annales de l'IUFE témoignent des journées d'études de l'Institut universitaire de formation pour l'enseignement (IUFE).

Nous mentionnons que la revue n’accueille pas d’articles extérieurs aux journées d’études.

La fréquence de la parution des numéros dépend de ces journées.

Les articles sont relus et évalués par des membres du comité scientifique.

Déclaration d'Open access

Les Annales de l’Institut Universitaire de Formation pour l’Enseignement est un journal en libre accès (open access). Cela signifie que ses contenus sont immédiatement et gratuitement mis à la disposition de tous et de toutes.

La soumission et la publication dans les Annales est entièrement gratuite ; il n’est demandé aucun frais ni pour la soumission ou pour la publication (APC), ni pour l’évaluation, la relecture ou la lecture des articles. Le téléchargement des textes est gratuit.

Droits d'auteur

Tous les articles publiés dans les Annales de l’IUFE sont publiés sous la licence internationale Creative Commons Attribution 4.0 (CC-BY). Les auteurs-trices restent les propriétaires des droits d'auteurs de leur article et ne cèdent que les droits de première publication à la revue.

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Références et identifiants pérennes

Chaque article publié dans les Annales de l’IUFE se verra attribuer un numéro DOI (Digital Object Identifier) unique.

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