Anthropologie des interactions mère, jouet, enfant. Le tapis perdu
Auteur(s) : LEBRUN-NIESING Monick
Date de soutenance : 2004
Thèse délivrée par : Université Bordeaux-Segalen - Bordeaux 2
Section(s) CNU : section 70 : Sciences de l'éducation
Discipline(s) : Sciences de l'éducation, anthropologie
Sous la direction de : Bernard TRAIMOND & Pierre CLANCHÉ
Le jouet éducatif comme un moyen pour les parents de préparer l'enfant à son futur métier d'adulte semblait constituer une bonne hypothèse de recherche. Mais la démarche ethnographique sachant traquer les non-dits, les sous-entendus, montre que l'objet-jouet semble avoir un autre rôle : il constituerait un espace partagé entre la mère et l'enfant, permettant des relations où la stratégie de celle-ci reposerait sur une perspective d'assignation des places mère-enfant. Au travers de cet échange ludique, elle chercherait à modéliser un statut référentiel de bonne mère et donc de montrer d'elle sa face positive en tant que bonne mère, au sens où Goffman l'entend. L'objet-jouet serait donc pour la dyade, un objet-prétexte pour se ménager un espace que l'on n'appellerait plus transitionnel au sens de Winnicott, mais positionnel. Etre une bonne mère relèverait du choix du bon objet-jouet et de la manière de le faire vivre comme espace intermédiaire entre la sphère du familial et la sphère du social.