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     Langue(s) : français 

Des cadres de vie où il fait bon vieillir


Editeur(s) :  Observatoire régional de santé d'Ile-de-France

Date :  02/2025

 

Le développement d’environnements favorables à un vieillissement en bonne santé suscite une attention croissante des politiques publiques. Ces projets pourraient se révéler cruciaux dans une stratégie de maintien à domicile.

Après 75 ans, plus d’un tiers des personnes ont toutes leurs capacités mentales et physiques, et peuvent faire les choses qu’elles veulent1 ; un deuxième tiers est en situation de perte d’autonomie et a besoin d’aide pour réaliser des activités du quotidien (allant de faire ses courses à se laver) ; et le tiers restant connaît un état de santé entre ces deux extrêmes. Pourquoi, au même âge, certains sont-ils en bonne santé et d’autres dépendants ? Ce n’est pas le fruit du hasard.

Le rôle des caractéristiques des individus est bien connu, notamment celui des caractéristiques biologiques (hérédité et patrimoine génétique) et démographiques (âge et sexe), celui du statut socioéconomique, des conditions de vie (y compris pendant l’enfance), de travail, et enfin l’importance des comportements de santé (alimentation, consommation de tabac, d’alcool, activité physique). Outre les expositions environnementales (air, bruit), le lieu dans lequel on vit et la façon dont il est aménagé jouent un rôle dans la santé et l’autonomie. Mais les mécanismes liant environnement résidentiel et santé aux âges élevés sont complexes, enchevêtrés, et appellent des éclaircissements.

Des liens de causalité toujours questionnés

En 2021, des chercheurs de Yale ont réalisé une étude dans le Connecticut, et y ont observé un écart de deux ans d’espérance de vie en bonne santé entre les quartiers favorisés et défavorisés2. Comment expliquer un tel écart ? Deux hypothèses sont proposées. Tout d’abord, l’effet de composition : les plus riches vivent plus longtemps et en meilleure santé, donc les quartiers comptant beaucoup de personnes riches ont des espérances de vie en bonne santé plus élevées. Ensuite, l’effet contextuel : les quartiers les plus riches proposent un meilleur accès à des infrastructures et aménités de qualité, bénéfiques à la santé des résidents. Qui de la poule ou de l’œuf ? Les implications de cette question, débattue depuis plus de 150 ans, sont essentielles pour comprendre les mécanismes de causalité et identifier la nature des interventions susceptibles d’améliorer la santé. Dans un cas, les politiques et actions sociales ou de santé porteront sur les individus ; dans l’autre, elles se concentreront davantage sur l’aménagement de contextes favorables à la santé.

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mot(s) clé(s) :  approches territoriales, santé et bien-être