Pour rénover l'Enseignement supérieur parisien
Auteur(s) : Bernard Larrouturou
Editeur(s) : Ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche
Date : 10/2009
L’enseignement supérieur parisien a connu dans les dernières décennies un accroissement important de ses effectifs étudiants ainsi que des évolutions profondes des contenus des formations et des recherches, et parfois des méthodes pédagogiques. Mais le dispositif est aussi resté figé dans son organisation, prisonnier des cloisonnements érigés après 1968, et la communauté universitaire parisienne fait face à des difficultés très lourdes. Toutefois, l’enseignement supérieur parisien conserve des atouts exceptionnels, et il reste incontestablement la vitrine de toute l’activité intellectuelle, scientifique et technologique de notre pays. En s’appuyant sur ces atouts, ce rapport propose d’engager, 40 ans après la dernière étape significative, un plan d’envergure pour rénover l’enseignement supérieur parisien.
Cette rénovation implique d’avancer avec l’ensemble des acteurs – avec les établissements d’enseignement supérieur, leurs personnels et leurs étudiants, et avec les collectivités locales – dans plusieurs directions :
- Le premier objectif est de construire à Paris – via des regroupements d’établissements, et en s’appuyant sur les exemples de grands pôles universitaires étrangers – quelques belles «universités confédérales». Appuyées chacune sur un projet pédagogique et scientifique pluridisciplinaire, bâti conjointement par les établissements membres du groupement, mobilisées pour accroître leur ouverture et leur attractivité, elles auront les meilleures chances d’être placées parmi les meilleures en Europe.
- Améliorer la vie étudiante à Paris est une priorité majeure et un devoir pour tous les responsables de l’enseignement supérieur parisien. Il faut sur ce sujet un «changement de prisme», un rééquilibrage de nos priorités. Les efforts à mener portent sur les conditions matérielles de la vie étudiante – lieux de travail, logement, restauration, installations sportives – mais aussi sur tous les aspects qui concernent la vie étudiante dans les politiques des établissements d’enseignement supérieur – lieux de vie, formation culturelle, ouverture des campus sur la ville, préparation à la vie professionnelle, etc.
- Il est indispensable aussi de moderniser le dispositif documentaire de l’enseignement supérieur parisien, en se plaçant résolument dans l’optique du développement des services d’accès à la documentation numérique, et en privilégiant l’accroissement du nombre des places de travail en bibliothèques et l’augmentation des fonds documentaires en accès libre.
- Enfin, il est impératif d’engager un grand plan de rénovation immobilière pour surmonter les difficultés de la situation actuelle et redonner à chaque établissement une identité territoriale reposant sur un ensemble cohérent et resserré d’implantations, regroupées pour l’essentiel dans les grands « quartiers universitaires » de la capitale. Rénover le paysage et les campus universitaires parisiens procurera des bénéfices très importants pour les activités pédagogiques et scientifiques, pour la vie étudiante, et pour la visibilité et l’identité des établissements.
Sur tous ces registres, des recommandations concrètes sont présentées dans le rapport et des projets sont en préparation, souvent élaborés avec les acteurs de l’enseignement supérieur parisien eux-mêmes. Ces recommandations et ces projets permettent d’étayer solidement la grande ambition proposée ici : que Paris soit en 2020 et pour les décennies suivantes la plus belle métropole universitaire du monde !
Lire aussila synthèse du rapport et le communiqué de presse
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mot(s) clé(s) : architecture et équipement, enseignement supérieur