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Les « petits mondes » universitaires dans la globalisation


n° 29, septembre 2007   

 

Auteur(s) :  Olivier Rey

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Résumé : 
En publiant en 1984 son fameux roman caustique Un tout petit monde, sous-titré en anglais « An Academic Romance », David Lodge mettait en lumière le campus global que formaient les réseaux de cher- cheurs à travers la planète, tout au moins dans ses parties les plus riches. Le quotidien de la grande majorité des universitaires restait pourtant alors marqué par les réalités nationales, sauf pour quelques brillants scientifiques rompus aux colloques internationaux et pour quelques autres suspectés d’user et abuser des charmes du « tourisme universitaire ».
Vingt ans après, à l’heure de la banalisation d’Internet et de la société de la connaissance, la globalisation semble devenue l’horizon incontournable de l’enseignement supérieur. Qu’il s’agisse de restructurer les cursus via le LMD, de créer des pôles régionaux d’enseignement supérieur ou de réorienter la gouver- nance des universités vers plus d’autonomie, la plupart des réformes apparaissent guidées par le souci de répondre aux défis de l’internationalisation. Après « Erasmus », le « Processus de Bologne » ou le « classement de Shanghai » sont devenus des concepts familiers pour l’ensemble des acteurs universitaires.
Comment les recherches se positionnent-elles face à ces processus et quel éclairage peuvent-elles nous apporter sur cette globalisation de l’enseignement supérieur? Quelles sont les parts réelles du « national » et de « l’international » dans les évolutions du pilotage des universités, de la profession universitaire ou encore dans le développement des droits de scolarité ?
À travers une sélection d’articles, d’ouvrages et de rapports récents, ce dossier vous propose de faire le point sur ces questions au niveau français et international.




Abstract : 
When, in 1984, David Lodge published his famous caustic novel Small World: An Academic Romance, he brought into the limelight the global campus formed by networks of researchers throughout the world, or at least from its richest parts. But the daily round of the large majority of academics, except for certain brilliant scientists well versed in international symposiums, and some others suspected of using and misusing the charms of “academic tourism”, was at that time marked by national realities.
Twenty years on, now that the internet has become a commonplace and with the advent of the knowl- edge society, Globalisation seems to bound the horizon of all those involved in higher education (HE). Whether it is a question of restructuring courses via Bologna’s two cycle degree structure, creating re- gional centres for higher education, or redirecting university governance towards greater autonomy, most reforms appear to be guided by the concern of answering the challenges of internationalisation. After “Erasmus”, the “Bologna Process” or the “Shanghai Ranking” have become familiar concepts for all aca- demics.
What stance does research take with regard to these processes and what light can it shed on this Globalisation of higher education? To what extent are changes in university steering, in the academic profession, or in the development of tuition fees truly “national” or truly “international”? Through a selection of articles, recent works and reports, this issue gives a progress report on these questions at French and international levels.