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Pays : France  Langue(s) : français 

Crise(s) en éducation et en formation dans un monde globalisé


Date :  du 16-11-2022 au 17-11-2022

Appel à communications ouvert jusqu'au :  11-07-2022

Lieu :  Université Paris-Est Créteil

Modalité :  présentiel

Organisation :  Laboratoire interdisciplinaire de recherche sur les transformations des pratiques éducatives et des pratiques sociales (LIRTES)

L’inscription à ce colloque international est obligatoire via ce formulaire : https://forms.gle/p6QLt382pe9uyrEY6.

Elle est gratuite dans la limite des places disponibles.



Programme : 

Parler d’une ou de crises au pluriel de l’éducation et de la formation pour qualifier les sociétés contemporaines et leurs systèmes éducatifs semble, de prime abord, relever du paradoxe. Pourtant, en France, comme dans de nombreux autres pays, c’est au moment où les effets des politiques de massification scolaire commencent à se faire sentir que ce thème de la crise appliqué à l’éducation et à la formation s’est retrouvé comme projeté sur le devant de la scène éducative, médiatique et politique. L’organisation de ce colloque international procède d’une volonté de comprendre et d’appréhender les phénomènes que cette ou ces crises peuvent recouvrir de nos jours dans un monde globalisé et connecté. 

Argumentaire

Parler d’une ou de crises au pluriel de l’éducation et de la formation pour qualifier les sociétés contemporaines et leurs systèmes éducatifs semble, de prime abord, relever du paradoxe. Pourtant, en France, comme dans de nombreux autres pays, c’est au moment où les effets des politiques de massification scolaire commencent à se faire sentir que ce thème de la crise appliqué à l’éducation et à la formation s’est retrouvé comme projeté sur le devant de la scène éducative, médiatique et politique. En l’espace de quelques années, la crise – comme « catégorie de perception du monde scolaire et de ses transformations » – semble être devenue en France une sorte de « doxa » contemporaine pérenne (Balland, 2017, 37-38). Loin de se limiter à la seule sphère scolaire et à la pandémie du Covid-19 qui a durablement affecté les secteurs de l’éducation et de la formation, l’idée de crise apparaît aujourd’hui omniprésente. La crise est en effet ce qui caractérise la modernité en général, et nos temps contemporains en particulier (Revault d’Allones, 2010). On ne compte plus les usages qui sont faits de ce terme, qui tend à se généraliser : crise de l’éducation ; crise de l’école ; crise de l’enseignement ; crise de l’université ; crise du recrutement des enseignant.e.s ; crise des vocations ; crise de la formation des enseignant.e.s, des personnels du secteur social et des métiers de l’humain ; crise de l’autorité ; crise de la transmission ; crise de la culture scolaire ; etc.

Le succès de cette thématique dans l’espace public tient en grande partie à son indétermination même, au consensus qu’elle fait « dans la non-définition » (Becquet & Vulbeau, 2015, 8). C’est que le flou sémantique qui entoure cette notion non seulement ouvre la porte à une diversité d’interprétations – souvent opposées – de la crise ou des crises au pluriel en éducation et en formation dont il s’agit ici, mais favorise également l’émergence de débats polémiques et de controverses parfois virulentes s’agissant des mesures politiques, institutionnelles et pédagogiques à prendre pour y remédier. Sur ce point, le discours public sur la crise n’est jamais neutre politiquement et appelle ou engage toujours une forme d’action de la part des collectivités publiques pour résoudre les problèmes ainsi désignés. Pour partie un objet rhétorique et polémique, cette idée de crise(s), appliquée à l’éducation et à la formation, n’est donc pas aisée à appréhender de manière apaisée. C’est d’ailleurs sur ce point que réside une des difficultés majeures de toute analyse de la notion de crise appliquée à l’éducation et à la formation : il s’agit de la penser, c’est-à-dire non seulement de tenter d’appréhender la ou les réalités sociales, intellectuelles, politiques que cette idée peut recouvrir mais également de chercher à comprendre pourquoi et comment à un moment donné, au sein d’un certain nombre de sociétés, on se met à penser l’éducation et la formation (comme d’autres sphères du monde social) sur le mode de la crise.

L’organisation de ce colloque international procède ainsi d’une volonté de comprendre et d’appréhender les phénomènes que cette ou ces crises peuvent recouvrir de nos jours dans un monde globalisé et connecté. Ce colloque international fait le pari de s’adresser aussi bien aux chercheurs et chercheuses en sciences humaines et sociales, aux spécialistes des questions d’éducation et de formation (en intégrant diverses approches relevant de l’ensemble des sciences humaines et sociales), qu’aux enseignant.e.s et aux professionnel.le.s de l’éducation, de la formation et de l’insertion ainsi qu’aux étudiant.e.s de master, notamment de sciences de l’éducation et à celles et ceux des MEEF 1 et 2. Ce colloque vise ainsi non seulement à tenter de conceptualiser et problématiser l’idée de « crise » mais également à mettre en évidence ses conséquences et ses implications, notamment en termes d’inégalités et de territoires, des transformations sociales, politiques et environnementales contemporaines sur l’éducation et la formation, sur le vécu des professionnel.le.s et des apprenant.e.s de ces secteurs. Il entend aussi proposer des pistes de solutions à ces défis des transformations sociales et environnementales dans une perspective résolument internationale.

Axes thématiques

Ce colloque s’attèlera à considérer ces questions à partir des quatre axes thématiques suivants :

1/ Crise(s) en éducation et en formation : conceptualisation, analyse et usages sociaux d’une notion aux contours indéterminés

Les contributions s’inscrivant dans cet axe thématique interrogeront la notion de crise(s) en éducation et en formation et les usages qu’en font les acteur.rice.s sociaux.ales. Quelles sont les conditions – intellectuelles, sociales, politiques, institutionnelles – de l’émergence et du recours à cette idée de crise pour penser les réalités en éducation et en formation ? Quand devient-elle un problème public et pourquoi ? Que désigne-t-on lorsqu’on parle de crise(s) en éducation et en formation ? Que recouvre cette catégorie ? Quels sens les les acteur.rice.s lui donnent-ils ? À quelles fins la mobilisent-ils.elles ? Autant de questionnements qui peuvent faire l’objet d’analyses variées inscrites dans des approches et perspectives différentes mais complémentaires pour appréhender le caractère multidimensionnel de cette notion de crise(s) en éducation et en formation. Cette notion de crise(s) en éducation et en formation peut en effet être interrogée et resituée, dans une perspective d’inspiration philosophique, dans le cadre du mouvement historique global des sociétés modernes. Elle peut également faire l’objet d’analyses sociohistoriques plus circonscrites dans différentes périodes, territoires et secteurs de l’éducation et de la formation. Cette crise ou ces crises au pluriel se prêtent également à une analyse en termes de sociologie de l’action publique et des problèmes publics, en étudiant notamment la manière dont les médias et les pouvoirs publics contribuent à la construction de cette idée, en lien avec l’émergence des nouvelles problématiques éducatives (NPE).

2/ Politiques publiques, gestion de crise(s), transformations et résistances en éducation et en formation

Les communications de cet axe pourront interroger l’articulation entre la ou les crises en éducation et en formation et l’action publique. Elles étudieront notamment les politiques et les mesures mises en œuvre pour répondre à ces crises ainsi que leurs conséquences sur les institutions, les acteur.rice.s et les usager.ère.s des secteurs de l’éducation et de la formation. Comment les responsables politiques, les pouvoirs publics et les institutions gèrent-ils et répondent-ils à la ou aux crises en éducation et en formation ? Quelles sont les conséquences de ces mesures sur le vécu des acteur.rice.s ? Les communications de cet axe pourront ainsi étudier, à partir d’études de cas ciblées, la mise en œuvre de certaines politiques et certains dispositifs dans un contexte de crise, notamment la pandémie du Covid-19. On évoquera également, dans cet axe, les troubles et les malaises ressentis par les enseignant.e.s, les formateur.rice.s / éducateur.rice.s ou les élèves devant certaines mesures, réformes et/ou transformations qui modifient et altèrent les conditions normales de l’exercice de leur travail. Dans cette perspective, il s’agira également d’interroger les résistances éventuelles – de nature et de degrés divers – à ces transformations.

3/ Crises, territoires, questions socialement vives, expérience et vécu des acteurs en éducation et en formation

Les intervenant.e.s pourront également s’interroger sur la manière dont les crises, les évènements dramatiques et les questions socialement vives résonnent dans les institutions d’enseignement et de formation. Loin d’être des sanctuaires, les institutions d’enseignement, les salles de classe et les lieux de formation sont perméables aux crises et événements qui ont lieu en dehors de leurs murs et sont très liées aux caractéristiques des territoires au sein desquels ils sont insérés. Comment ces éléments affectent-ils les institutions et les acteur.rice.s des secteurs de l’éducation et de la formation dans l’exercice de leurs fonctions ? Comment les enseignant.e.s parlent-ils.elles de la crise en Ukraine, des attentats et des questions socialement vives à leurs élèves ? Comment parviennent-ils.elles en classe ou au sein de l’établissement à endiguer la circulation des fake news, des idées complotistes et des propos discriminatoires ? Comment la présence en classe d’élèves réfugiés et d’enfants allophones nouvellement arrivés affecte-t-elle leurs pratiques ? Comment gèrent-ils.elles les nouvelles formes de cyberharcèlement entre élèves ? Dans ce sens, les communications proposées pourront également questionner les conséquences des nouvelles problématiques éducatives sur l’expérience et le vécu des acteur.rice.s en éducation et en formation.

4/ Perspectives internationales et circulations des crise(s) dans un monde globalisé

Les contributions inscrites dans cet axe interrogeront, à partir d’études de cas, les phénomènes que la ou les crises en éducation et en formation peuvent recouvrir dans d’autres territoires que la France hexagonale. Les communications proposées pourront aussi s’attacher à étudier l’importance et les modalités de la circulation du thème de la crise en éducation et en formation dans un monde globalisé et connecté, en soulignant notamment l’influence des modèles étrangers et le rôle des institutions internationales dans ce processus. Comment la thématique de la crise(s) s’est-elle diffusée à différents pays ? Par quels canaux (politiques, sociaux, institutionnels, etc.)  ? Selon quelles modalités ? Comment les emprunts s’implantent-ils et sont-ils transformés par les conditions propres à chaque pays et territoire ? Quelles sont les conséquences des circulations sur la conceptualisation de la notion de crise(s) en éducation et en formation ? Les intervenant.e.s pourront également mener, dans une perspective comparée, une réflexion sur les évolutions et les effets des mesures et des politiques mises en œuvre dans différents pays en réponse à la ou aux crises en éducation et en formation. Si ce quatrième axe met explicitement en avant la dimension internationale en lien avec la question des circulations et des connexions en éducation, il n’entend pas l’y restreindre. Les trois axes précédents sont également conçus pour accueillir des contributions consacrées à la crise ou aux crises en éducation et en formation en dehors de la seule France métropolitaine.

Modalités de soumission

Toute personne intéressée à présenter une communication est invitée à adresser une proposition de communication comprenant un bref résumé de la communication (de 300 à 500 mots maximum) en français ou en anglais, accompagné d’un titre, d’une bibliographie et de 3 à 5 mots-clés.

Ce résumé proposera une description du corpus de données traité, la méthodologie retenue et la problématique. Enfin, il précisera le ou les axes thématiques dans lesquels la communication peut s’inscrire.

Toutes les propositions de communications seront examinées anonymement par le comité scientifique.

Les propositions de communication devront être transmises par voie électronique à l’adresse suivante : colloque.crise2022 (@) gmail.com

Programme du Mercredi 16 novembre 2022

À partir de 8h30 : Accueil – Amphithéâtre B (IAE Gustave Eiffel, campus du mail des Mèches)

  • 9h-9h30 : Ouverture du colloque par un représentant de la présidence de l’UPEC - Mot d’accueil d’Alain Mouchet (directeur du Lirtes), de Laurence Costes (directrice adjointe du Lirtes) et de Sébastien A. Alix (porteur du projet)
  • 9h30-10h30 : Conférence inaugurale par François DUBET (Professeur des universités émérite, Université de Bordeaux, CADIS), « Massification, la fin d’un cycle ». Animation : Cédric Frétigné

10h30-11h : Pause

11h-12h30 : Ateliers en parallèle - Session A

Atelier A1 – Crises et transformations de l’enseignement supérieur français

Salle 307 – Faculté de sciences économiques et de gestion (FSEG), campus du mail des Mèches

Présidence : Artemisa Flores Espinola (Maîtresse de conférences, UPEC, Lirtes)

  • Jérôme CLERGET (Université de Rennes 2, CREAD) et Pascal PLANTARD (Université de Rennes 2, CREAD), Répondre à la « crise » de l’enseignement supérieur par le numérique ? L’innovation pédagogique et numérique dans le projet DUNE-DESIR
  • Hugo HARARI-KERMADEC (Université d’Orléans, INSPE, laboratoires ERCAE et IDHES), Politiques d’excellence et mise en crise du système d’enseignement supérieur français
  • Coline SOLER (ENS Paris-Saclay, IDHES), La notion de crise dans les réformes de l’ESR en France : justification, régulation de la contestation et moteur de l’engagement

Atelier A2 – Débat public, vécu des acteurs et crises en éducation et en formation

Salle 310 – FSEG, campus du mail des Mèches

Présidence : Laurent Gutierrez (Professeur des universités, Université Paris Nanterre, CREF)

  • Xavier PONS (Université Claude Bernard Lyon 1, ECP, OSC-Sciences Po), La « crise » : une problématisation inévitable du débat public en France ? Une approche par les configurations de dicibilité
  • Sébastien LEDOUX (Université Paris I Panthéon-Sorbonne, CHS), Le monde scolaire post-attentat : discours de crises, actions publiques et négociations des acteurs éducatifs
  • Laurie GENET (Université Paris Cité, CERLIS), Politiques publiques et transformations éducatives : lorsqu’une cité éducative transforme les pratiques professionnelles…

Atelier A3 – Gestion problématique des aléas : une crise de l’institution scolaire ?

Salle 315 – FSEG, campus du mail des Mèches

Présidence : Sébastien A. Alix (Maître de conférences, UPEC, Lirtes)

  • Emmanuel BRASSAT (INSPE de l’académie de Versailles, EMA), Sens et conditions des « crises » de la forme scolaire et de ses transformations
  • Gábor ERÖSS (Institute for Sociology, Centre for Social Sciences, Hungarian Academy of Sciences Centre of Excellence, MTA, Budapest), Les aléas de l’école. La catégorisation, l’expérimentation et la contingence comme nouvelles modalités mondialisées de la reproduction des inégalités par une éducation en crise
  • Maïtena ARMAGNAGUE (Université de Genève, EduMiJ, Grhapes, IC Migrations) et Audrey BOULIN (CY Cergy Paris Université, EMA), Immigration à l’école et « choc(s) » de socialisation : quelles expériences scolaires ?

12h30 -14h : Déjeuner

  • 14h-15h : Amphithéâtre B (IAE Gustave Eiffel, campus du mail des Mèches). Conférence plénière par Clermont GAUTHIER (Professeur émérite, Université Laval, Québec, Canada), « Crise de la pédagogie dans un monde globalisé ». Animation : Cendrine Marro

15h15-16h45 : Ateliers en parallèle - Session B

Atelier B1 – Pandémie de Covid-19 et gestion de crises en éducation et en formation

Salle 307 – FSEG, campus du mail des Mèches

Présidence : Anne-Claudine Oller-Naudet (Maîtresse de conférences, UPEC, Lirtes)

  • Michele PORETTI (Haute école pédagogique du canton de Vaud, Suisse, UER AGIRS), Faire et défaire l’école en temps de crise : les transformations de l’école publique pendant la pandémie de Covid-19 en Suisse
  • Sabrina SLIMI (Université de Béjaïa, Algérie, laboratoire SMS) et Lahlou BELKESSA (Université de Béjaïa, Algérie, laboratoire DYLIS, Université de Rouen Normandie), L’impact de la crise de la COVID sur le rapport aux savoirs des universitaires algériens : cas des étudiants et des enseignants de la faculté des lettres de l’université de Bejaia
  • Stéphane BONNÉRY (Université de Paris 8 Vincennes-Saint-Denis, CIRCEFT-ESCOL), École : derrière la séquence COVID, une « crise » structurelle ?

Atelier B2 – Une crise de l’éducation dans et hors l’école ?

Salle 310 – FSEG, campus du mail des Mèches

Présidence : Sébastien A. Alix (Maître de conférences, UPEC, Lirtes)

  • Fanny SALANE (Université Paris Nanterre, CREF), La crise comme révélateur : le cas des enseignant.e.s en prison pendant la pandémie de Covid-19
  • Jérôme MARTIN (CRTD-CNAM, GRESHTO), D’APB à Parcoursup : l’orientation, facteur ou solution de la crise de la transition secondaire/supérieur ?
  • Léo VENNIN (IEP de Grenoble, CERDAP2), Un paradoxe de l’institutionnalisation ? La mise en crise de l’éducation populaire (1970-1984)

Atelier B3 – Questions socialement vives, transformations et adaptations de l’enseignement

Salle 315 – FSEG, campus du mail des Mèches

Présidence : Anne-Cécile Bégot (Maîtresse de conférences, UPEC, Lirtes)

  • Clara BOUTET (Université de Strasbourg, CNRS, UMR LinCS), La méthode de co-conception : une réponse adaptée aux questions socialement vives ? Le cas de l’élaboration d’un kit pédagogique sur les pollutions pour les enfants
  • Maximilien SERREAU (Sciences Po Paris, OSC), Faire face à la prose-élitiste, enseigner les « sujets sensibles » au sein des internats d’élite
  • Odile MAUFRAIS (Université Paris-Est Créteil, LIRTES), Les rapports de pouvoir en présence et la construction de compétences lors d’une formation à l’approche intersectionnelle avec des professeur.e.s des écoles stagiaires

16h45-17h15 : Pause

17h15-18h45 : Ateliers en parallèle - Session C

Atelier C1 – L’enseignement professionnel et la formation professionnelle en crise ?

Salle 307 – FSEG, campus du mail des Mèches

Présidence : Claire Cossée (Maîtresse de conférences, UPEC, Lirtes)

  • Aymeric LE CORRE (Université de Poitiers, GRESCO), La crise du « modèle éducatif » dans l’enseignement secondaire professionnel français
  • Cyrille BOCK (CY Cergy Paris Université, EMA), L’éducation populaire et la crise de la marchandisation : le cas de la formation d’animateur
  • Michaël POUTEYO (ENS Lyon, IHRIM), Formation des travailleurs sociaux : la crise commence par le langage

Atelier C2 – Piloter un système éducatif dans un contexte de crise

Salle 310 – FSEG, campus du mail des Mèches

Présidence : Gaël Pasquier (Maître de conférences, UPEC, Lirtes)

  • Louise LOGEART (CY Cergy Paris Université, EMA), Les microlycées : des dispositifs de lutte contre le décrochage ou une tentative de faire face à la crise de l’institution scolaire ?
  • Marie BRÉGEON (Ministère de l’Intérieur, Préfecture de la Vienne), Le leadership des chefs d’établissement à l’épreuve des injonctions institutionnelles et des attentes de la communauté éducative
  • Sarra BEN SALAH (Université de Picardie Jules Verne, CAREF), Anticipations et préparation à une situation de crise sanitaire : le cas des plans de lutte anti-pandémie du ministère de l’Éducation nationale de 2004 à 2010

Atelier C3 – Conceptualisations plurielles de la crise de l’éducation

Salle 315 – FSEG, campus du mail des Mèches

Présidence : Cendrine Marro (Professeure des universités, UPEC, Lirtes)

  • Camille ROELENS (Université de Lausanne, CIRE), Les crises en éducation et formation dans un monde globalisé sont-elles solubles dans une crise contemporaine du libéralisme ? Une étude de philosophie politique de l’éducation en compagnie de Francis Fukuyama
  • Valérie PÉRÈS (CY Cergy Paris Université, EMA), La crise en éducation : entre catastrophè et pharmakon. Panser/penser le milieu
  • Alban ROBLEZ (ÉNS de Lyon, IFÉ), Husserl pédagogue : le cas des évaluations comme manifestations de crises en éducation et en formation

19h30 : Dîner de gala

Programme du Jeudi 17 novembre 2022

8h30 : Accueil

9h-10h30 : Ateliers en parallèle – Session D

Atelier D1 – Crise de l’éducation ou difficile gestion de la coéducation et des pratiques pédagogiques ?

Salle 304 – FSEG, campus du mail des Mèches

Présidence : Benjamin Farhat (Maître de conférences, UPEC, Lirtes)

  • Paulerik NZALABAKA (Université Paris-Est Créteil, LIRTES), Les crises en éducation, pour saisir les enjeux de la crise de la représentation de la difficulté au sein du couple école et famille issue de l’immigration
  • Marie-Laure VIAUD (Université de Lille Nord de France, CIREL), Le développement des pédagogies alternatives en France : un « boom » ou un « frémissement » ?
  • Séverine CHAUVEL (Université Paris-Est Créteil, LIRTES), Aksel KILIC (Université Paris-Est Créteil, LIRTES) et Anne-Claudine OLLER (Université Paris-Est Créteil, LIRTES), Un rapport différent à l’école ? Enquête sur le travail éducatif parental en période de confinement

Atelier D2 – Réformes, transformations et crises de l’éducation en Afrique de l’Ouest

Salle 305 – FSEG, campus du mail des Mèches

Présidence : Artemisa Flores Espinola (Maîtresse de conférences, UPEC, Lirtes)

  • Alexis ROY (CNRS, IMAF), Un « statut valorisant » pour une profession en crise. Retour sur les mobilisations enseignantes au Burkina Faso (2017-2019)
  • Cédric MAYRARGUE (Sciences Po Bordeaux, LAM), Acteurs locaux et supranationaux face à la crise de l’université au Mali
  • Tiefling SISSOKO (Université LSH de Bamako, Mali), Les universités maliennes face aux innovations pédagogiques numériques : de l’expérience de la COVID à la gestion de masse

Atelier D3 – Perspectives sur la crise en éducation en contexte anglophone

Salle 306 – FSEG, campus du mail des Mèches

Présidence : Sébastien A. Alix (Maître de conférences, UPEC, Lirtes)

  • Esther CYNA (Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines, Paris-Saclay, CHCSC), Instrumentaliser la « crise » du niveau scolaire aux États-Unis dans les années 1980
  • Olivier BERTON (Université Paris-Est Créteil, IMAGER), Inclure l’histoire des personnes LGBTI dans les programmes scolaires : circulation international et implémentations nationales d’une recommandation visant à renforcer les politiques de lutte contre les LGBTI-phobies en milieu scolaire
  • Sameh DELLAÏ (Université de Paris 8 Vincennes-Saint-Denis, LLCP), La notion de crise chez Arendt : approche critique et perspectives éducatives

Atelier D4 – Crises de l’éducation et des institutions au Brésil

Salle 310 – FSEG, campus du mail des Mèches

Présidence : Sonia Birocheau (Maîtresse de conférences, UPEC, Imager)

  • Juliana de MELLO MORAES (Université régionale de Blumenau, FURB, Brésil), The crisis in education and the impact of Marquês de Pombal’s reforms on missionaries and indigenous people in colonial Brazil in the mid-eighteenth century
  • Sonia M. P. KRUPPA (Université de São Paulo, Brésil), Public action in the face of the Brazilian educational crisis and the formative resistance of university professors of education, health, and social assistance
  • Rafaela CYRINO (Université de São João del-Rey, Brésil), Ruptures démocratiques dans le processus de réforme de l’éducation au Brésil

10h30-11h : Pause

  • 11h-12h00 : Amphithéâtre B (IAE Gustave Eiffel, campus du mail des Mèches). Conférence plénière par Denis KAMBOUCHNER (Professeur émérite d’histoire de la philosophie moderne, Université Paris I, Panthéon-Sorbonne), « La crise de l’enseignement : aspects philosophiques ». Animation : Sébastien A. Alix

12h -14h : Déjeuner

14h-15h30 : Ateliers en parallèle – Session E

Atelier E1 – Transformations pédagogiques en réponse à la « crise » de l’école

Salle 304 – FSEG, campus du mail des Mèches

Présidence : Joëlle Aden (Professeure des universités, UPEC, Imager)

  • Delphine PATRY (Université de Rouen Normandie, CIRNEF), Surmonter la crise ? Robert Gloton et la mise en place d’une inspection collective dans la circonscription du 20e arrondissement de Paris en 1968
  • Lionel COLLON (Université Paris Nanterre, CREF), Rénovation pédagogique (1968-1969) et crise de l’éducation. Une commission symbolique d’un changement de paradigme éducatif
  • Christiane MONTANDON (Université Paris-Est Créteil, LIRTES), Comment sortir d’une crise endémique d’un système éducatif ébranlé par d’incessants bouleversements socio-historiques ?

Atelier E2 – Difficultés scolaires et sentiments d’injustice : symptômes d’une éducation en crise ?

Salle 305 – FSEG, campus du mail des Mèches

Présidence : Dieynébou Fofana-Ballester (Maîtresse de conférences, UPEC, Lirtes)

  • Nathalie JEGO (Université Paris Nanterre, CREF) et Martial MEZIANI (CY Cergy Paris Université, EMA), La difficulté scolaire est-elle source de crise identitaire pour le professeur des écoles ? Les demandes d’intervention RASED comme expression d’une difficulté enseignante
  • Annabelle ALLOUCH (Université de Picardie Jules Vernes, CURAPP-ESS) et Delphine ESPAGNO-ABADIE (Sciences Po Toulouse, LASSP), Une méritocratie en crise ? Sociologie des sentiments d’injustice et des régimes de contestations du jugement scolaire par le droit au temps de Parcoursup
  • Mélanie SARGEAC (Centre Maurice Halbwachs, CNRS), Quelle sélection dans  les  formations  dites  « non  sélectives » ? Gestion des effectifs et pratiques de sélection dans un contexte post-APB : le cas des formations universitaires de droit

Atelier E3 – Quelles ressources pédagogiques en réponse à la crise de l’école ?

Salle 306 – FSEG, campus du mail des Mèches

Présidence : Benjamin Denecheau (Maître de conférences, UPEC, Lirtes)

  • Benoît BUNNIK (CY Cergy Paris Université, EMA), Une géographie scolaire en crise à l’école primaire : mesurer et expliquer la distance entre le curriculum prescrit et le curriculum réel
  • Wafa HMISSI (ISEFC, Université virtuelle de Tunis, Tunisie, ECOTIDI-UR16ES10), Crise de l’enseignement interculturel en classe de français en Tunisie. Perspectives et solutions
  • Sihame CHKAIR (Université de Montpellier, LIRDEF), Fonder les réformes en éducation sur les données probantes : une solution pour sortir de la crise ? Exemple d’une étude de cas évaluant le recours au yoga en milieu scolaire

15h30-16h : Pause

  • 16h-17h00 : Amphithéâtre B (IAE Gustave Eiffel, campus du mail des Mèches). Conférence de clôture par Régis MALET (Professeur en Sciences de l’éducation et de la formation, Institut Universitaire de France, Université de Bordeaux LACES EA7437), « Narrations et politiques des savoirs en éducation. Enjeux de société et de démocratie ». Animation : Hakima Mounir

17h00-17h30 : Clôture du colloque



URL :  https://calenda.org/.../1028853


mot(s) clé(s) :  politiques éducatives, situation de crise et pandémie