Veille et analyses de l'ifé

Entre recherches et pratiques

   Vous êtes ici : Accueil » Actualités des thèses » Détails de la thèse

Pays : France       Langue(s) : français 

L'élève transparent : une étude clinique de la rencontre à l'école par l'analyse du discours d'enseignants


Auteur(s) :  DEMIAS Anne-Laure

Date de soutenance :  2005

Thèse délivrée par :  Université Toulouse 3-Paul Sabatier

Section(s) CNU :  section 70 : Sciences de l'éducation

Discipline(s) :  Sciences de l'éducation

Sous la direction de :  André TERRISSE

  La présente étude s'attache à interroger l'existence d'élèves " adjectivés " transparents dans une classe. Ces élèves sont sources d'oublis par les enseignants. " J'avais du mal à me souvenir de leurs prénoms, de leurs noms et de leurs existences " déclare un professeur. Trois enseignants ont été rencontrés pour cinq entretiens chacun. Jean-Louis est professeur des écoles, Irène, professeur d'E.P.S., et Béatrice, professeur d'anglais. Une analyse des discours en trois temps (analyse narrative, analyse de la causalité de la transparence et analyse de l'énonciation) s'attache à repérer les motifs de ces méprises, erreurs, oublis. Partant de la psychanalyse, deux constructions sont proposées : l'élève-miroir et l'enseignant "castré" permettent de rendre compte de la transparence. Et la question de la pulsion scopique est mise à l'oeuvre pour en donner un sens. L'inquiétante étrangeté de l'élève transparent ferait de ce dernier l'objet présentifiant la jouissance de l'enseignant. La transparence serait alors le voile mis par l'enseignant face à l'irruption d'un réel dans la rencontre à l'élève transparent. Ne pas voir l'élève serait la solution trouvée par l'enseignant pour n'en rien vouloir savoir (ça-voir). Cette étude s'inscrit dans une lignée de travaux déjà existants, ceux qui privilégient l'étude de cas et qui questionnent l'inconscient dans la classe. Cependant, la rencontre à l'Ecole visitée de la sorte argumente pour la dimension de l'inconscient, c'était oublié, et en faveur du " Réel, ce point où entre la cause et ce qu'elle affecte il y a toujours clocherie ».