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Pays : France       Langue(s) : français 

Quitter la classe : la mobilité professionnelle en cours de carrière des enseignants du premier degré, épreuve cruciale individuelle et analyseur du groupe professionnel


Auteur(s) :  QUINSON François

Date de soutenance :  2004

Thèse délivrée par :  Université Lumière-Lyon 2

Section(s) CNU :  NSP

Discipline(s) :  Sciences de l'éducation

Sous la direction de :  Dominique GLASMAN

Jury de thèse :  Glasman, Dominique, Professeur, Université de Chambéry - Develay, Michel, Professeur Université de Lyon 2 - Robert, André, Professeur Université Lyon 2 - Geay, Bertrand, Professeur, Université de Poitiers - Peyronie Henri, Professeur Université Caen - Derycke, Marc, Professeur Université de St Etienne

  Étudier les évolutions de carrière en général et les bifurcations en particulier, quoi de plus banal, finalement, pour qui s’intéresse à un groupe professionnel ? Cela constitue simplement un angle d’attaque permettant d’examiner les phénomènes de socialisation professionnelle selon un axe d’analyse mieux spécifié. Et pourtant, appliquer cette démarche à l’enseignement du premier degré va à l’encontre d’évidences sociales solidement ancrées. Cela permet et exige de mettre à distance la conception traditionnelle du métier d’instituteur qui le présente comme une vocation marquée par l’oblation et "l’amour des enfants". Rompant avec cette perception d’un métier à part, l’analyse des processus de mobilité professionnelle amène à considérer l'institutorat comme un métier parmi d’autres. Chercher à comprendre pourquoi on quitte un métier en cours de carrière conduit à réinterroger les raisons pour lesquelles on le choisit, et celles qui font que l’on s’y maintient. L’analyse des modalités de départ depuis un groupe professionnel permet de reconsidérer sa position relative parmi d’autres professions, ainsi que les compétences et les ressources professionnelles de ses membres. Les traits structurants des parcours de mobilité sont donc fortement liés aux caractéristiques sociohistoriques du groupe professionnel d’origine. Mais les trajectoires objectives de mobilité professionnelle doivent être confrontées au sens que les acteurs sociaux leur attribuent, et, sans céder au subjectivisme, il est loisible de considérer la mobilité professionnelle en cours de carrière des enseignants du premier degré comme l’aventure personnelle de mobilité à l’épreuve du social.

URL :  http://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00007848/en/