Langue(s) : français 

Synthèse du rapport Agressions sexuelles à l’ENS de Lyon

Auteur(s) :  Édouard LEROY, Stéphane VILLAR, Michèle WELTZER

Editeur(s) :  Inspection générale de l'Éducation, du Sport et de la Recherche (IGÉSR)

Date :  09/2021

 

"Le climat social tendu constaté par la mission, dans lequel chaque membre de la communauté de l’ENS de Lyon a une part de responsabilité, établit un contexte général très difficile dont l’apaisement doit être une priorité pour l’établissement et sa présidence. Le sujet des violences sexistes et sexuelles (VSS) a conduit à plusieurs reprises les étudiants et les partenaires sociaux à intervenir avec un engagement et une insistance justifiés mais dans un contexte de tension empêchant un traitement serein du sujet. La mission a recherché tous les cas qui avaient pu survenir au cours des dernières années afin de mesurer l’ampleur de l’alerte relayée par la presse. Avec l’appui de la présidence de l’établissement, de ses référents égalité, des auditions réalisées et du recensement des éléments trouvés dans la presse, la mission a reconstitué une liste anonymisée de 27 situations de VSS dont la première remonte à 2017. Toutes les victimes et victimes présumées sont des étudiantes1 . Les personnes mises en cause sont pour la moitié d’entre elles des étudiants. Pour l’autre moitié, il s’agit de cinq enseignants (ENS ou hors ENS), de cinq autres personnels de l’ENS, de quatre personnes extérieures à l’ENS de Lyon ou non identifiées. Dans les neuf situations où les faits concernés relèveraient de la qualification de viol, les mis en causes sont des étudiants. La mission a constaté que la présidence de l’école n’était informée que de quinze de ces situations. Cette situation s’explique par un défaut de réaction de la part de certains membres de l’administration qui n’ont pas transmis les informations dont ils ont eu connaissance ainsi qu’un manque de confiance de la part des victimes présumées, qui ne se sont confiées à personne ou qui n’ont pas souhaité que leur témoignage soit transmis, et ceci pour différentes raisons (crainte de représailles, de suites pénales, etc.). Hormis une situation très récente, sur les quatorze situations traitées par la présidence, une seule a donné lieu à une procédure disciplinaire. Toutes les autres situations sont demeurées sans décision formalisée de la part de l’ENS permettant de clore le dossier ou sont déclarées comme étant toujours « en cours d’instruction »...

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mot(s) clé(s) :  genre, inégalités, violence