
Éducation, migration, inégalités et intégration en Europe
n° 35, mai 2008
Auteur(s) : Annie Feyfant
Tenter de faire le point sur la scolarisation des enfants migrants pose inévitablement le problème du choix des mots à employer. Par exemple, l'usage du mot « intégration », pour aborder un sujet comme l'équité dans l'éducation des enfants migrants n'est pas univoque, tout dépend du contexte ; même entre sociologues, les usages diffèrent.
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Résumé
Pourquoi certains enfants ou petits-enfants de migrants ne réussissent-ils pas à l'école ? Quelle est l'ampleur de cet « échec scolaire » ? A-t-il les mêmes fondements que celui des enfants de milieux défavorisés ? Et si non, pourquoi ? Cette situation, que nous abordons avec un regard français est-elle identique dans tous les pays de l'Union européenne ? Comment ces mêmes pays abordent-ils l'éducation et la socialisation des enfants de migrants ? Pourquoi se focalise-t-on sur les problèmes des enfants de la deuxième génération ? Jusqu'à quand un enfant est-il un enfant d'immigré ? Ne s'agit-il pas d'un ressenti qui perturbe les consciences aussi bien des familles, des élèves, des enseignants et de la société de manière générale ?
Abstract
In all countries of the European Union, this is an institutional concern which follows a number of analyses relating to pupil performance, and the socio-economic or socio-cultural context. Observations relating to learning difficulties and early guidance, which reinforces latent discrimination, are added on top of negative attitudes and representations, both from migrant pupils and teachers or supervisory staff, and these sometimes cancel out the effectiveness of the measures set up.
Why do certain children or grandchildren of migrants fail to succeed at school? What is the scale of this “educational failure”? Does it share the same bases as that of children from underprivileged backgrounds? And if not, why not? Is this situation the same in all countries of the European Union? How do these same countries tackle the education and socialization of the children of migrants? Why do we focus on the problems of second-generation children? Until when is a child a child of an immigrant? Isn't this a feeling which disturbs the conscience of families, pupils, teachers and society as a whole?
These are all questions that this issue examines in the light of recent contributions from French and international research.