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Pays : France  Langue(s) : anglais, espagnol, français 

Vigne, vin et éducation du XVIIIe siècle à nos jours 2020 > 2021


Date :  du 19-05-2021 au 21-05-2021

Appel à communications ouvert jusqu'au :  20-02-2020

Lieu :  Bordeaux

Modalité :  présentiel

Organisation :  Université de Bordeaux

La vigne, le vin et l’éducation sont des thématiques qui paraissent éloignées et qui pourtant peuvent se rejoindre autour de la formation et des lieux d’apprentissage (lycées viticoles, universités, écoles d’œnologie…) et des savoirs scolaires à travers des disciplines comme la géographie, la biologie, l’art… ; ce qui n’empêche pas l’École de lutter par ailleurs contre les addictions, l’alcoolisme et ses dérives. Il faut dire que vigne et vin ont toujours rassemblé les hommes, constituant un véritable patrimoine culturel répandu dans le monde entier, le vin étant alors une référence culturelle sociétale et éducative. Ainsi, cette thématique pourrait être étudiée autour de trois grands axes en convoquant plusieurs disciplines venues des Sciences humaines et sociales mais également des Sciences et des disciplines littéraires et artistiques.



Programme : 

Appel à communications

Cette thématique pourrait être étudiée autour de trois grands axes en convoquant plusieurs disciplines venues des Sciences humaines et sociales mais également des Sciences et des disciplines littéraires et artistiques :

1. Vin, éducation, lieux, environnement.

L’apprentissage de la culture de la vigne et de l’élevage du vin se fait dans des lieux spécifiques qui émanent de la nécessité, dès le xviiie siècle, de former des professionnels capables de reproduire un geste ou d’apprendre un métier. Dès 1880 une Station Agronomique et Œnologique est créée à Bordeaux, mais il faut attendre 1956 pour voir l’École supérieure d’œnologie former ses premiers élèves. Ce processus, qui émane d’une réflexion menée dès le xviiie siècle, est-il similaire dans les autres régions viticoles du monde ? Y a-t-il eu des transferts transnationaux ? Ce sont ces continuités et ces ruptures, à travers une conjoncture liée à une expansion économique, à des prises de positions politiques ou à des crises viticoles, que nous aimerions souligner. Cet axe pourrait se construire autour des points suivants :

  • La naissance de l’œnologie et de son enseignement.
  • La création d’institutions d’enseignement viticoles.
  • Vin et bibliothèques (scolaires, universitaires).
  • Le patrimoine historico-éducatif : les objets de la vigne et du vin à l’école.
  • Paysages viticoles et enseignement.
  • Vignes, vin développement durable et éducation à la biodiversité.
  • L’art, l’école et le vin.
  • Littérature, philosophie, formation et vin.
  • Vin, éducation et culture numérique.

2. Vin, apprentissages et transmission des savoirs et savoir-faire.

Travailler pour le vin implique le passage de gestes empiriques appris sur le tas, des connaissances plus codifiées qui se structurent au xviiie siècle mais surtout au xixe siècle sous l’impulsion des élites. Si la transmission des savoirs se fait à travers les traités, les manuels, les élites, à l’instar du baron de Rothschild à Pauillac ou du marquis de Lur Saluces en Sauternais, ont su investir dans lacréation d’écoles, permettant de donner un niveau scolaire suffisant aux jeunes ouvriers agricoles de la fin du xixe siècle. Cet axe pourrait nous conduire à nous interroger sur les points suivants : cet investissement des élites existe-t-il au même moment dans d’autres régions viticoles du monde ? De quelle forme d’apprentissage et de savoir-faire ce type d’enseignement relève-t-il ?

  • Apprentissage des métiers du vin dans les voies professionnelles
  • Disciplines scolaires et vin
  • La question viti-vinicole à travers les manuels scolaires : écrire pour enseigner le vin.
  • La formation des maîtres.
  • La transmission des savoirs et des savoir-faire.
  • Comment le peintre ou l’artiste représente-il le vin à l’école ?

3. Vin, santé et milieu scolaire

Au xixe siècle, avec le développement des réglementations et l’essor de l’hygiénisme, on se rend compte des méfaits de l’alcool. Les pouvoirs publics prennent alors conscience, et c’est toujours le cas aujourd’hui, que l’École peut et doit constituer un relais important. Ainsi, le litron de rouge aux mains des enfants, encore présent dans les peintures et les photos du début du xxe siècle, disparaît très lentement du panier repas des élèves. La lutte contre l’alcoolisme devient une thématique abordée par l’instituteur chargé de former le citoyen averti. Il serait intéressant ici d’étudier cette thématique sur la longue durée autour des approches suivantes :

  • Vin, enfances et transmission.
  • École et lutte contre l’alcoolisme.
  • La législation scolaire et le vin.
  • Quelle pédagogie pour la santé ?
  • Vin et jeunesse : socialisation ou marginalisation ?
  • Vin, addiction, représentations.
  • Pratiques éducatives et cultures du vin.

Modalités

  • Envoi des propositions de communication : du 15 octobre 2019 au 31 janvier 2020 à l’adresse suivante : symposium-vin-et-education-2021[a]u-bordeaux.fr
  • Réponse aux propositions de communication : en avril /mai 2020
  • Envoi du texte définitif : octobre 2020


URL :  https://vin-education.sciencesconf.org/.../


mot(s) clé(s) :  approches territoriales, histoire-géographie, pratiques pédagogiques