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Pays : France  Langue(s) : français 

Écritures créatives : représentations contemporaines, processus créatifs, nouveaux enjeux professionnels


Date :  du 07-06-2018 au 09-06-2018

Lieu :  Le@rning Lab - 3 Place André Leroy, 49100 Angers Angers, France (49)

Organisation :  Université catholique de l'Ouest (UCO)

Ce colloque s’inscrit dans un contexte où les dispositifs d’éducation et de formation sont de plus en plus perméables aux pratiques d’écritures créatives. Outre les dimensions éthiques, anthropologiques et littéraires, seront interrogés les processus d’écriture créative à l’œuvre dans les domaines éducatifs (universitaires, scolaires, périscolaires), professionnels (insertion sociale, développement personnel, entreprise, domaine thérapeutique) et personnels. On se demandera alors quels sont les enjeux contemporains de ces pratiques inédites en termes d’évolution des représentations, de transferts de compétences, de processus de création, d’autodidaxie…



Programme : 

Le colloque interdisciplinaire et international “Écritures créatives : représentations contemporaines, processus créatifs, nouveaux enjeux professionnels” se conçoit comme un espace de rencontres, de croisements et d’échanges ouvert à des chercheurs, des enseignants, des formateurs et des professionnels des domaines concernés. Il propose des conférences, des communications, des tables rondes (qui correspondent aux axes du texte de cadrage ci-après), des ateliers d’écriture, des animations autour de l’écriture et un spectacle.

Porteuses du projet
Béatrice Bouvier-Laffitte (UCO Angers),
Anne Pauzet (UCO Angers),
Anne Prouteau (UCO Angers),
Dominique Ulma (Université d’Angers)

Laboratoires
LICIA (Langages, Interactions culturelles, Identités et Apprentissages, UCO) / CIRPaLL (Centre Interdisciplinaire de Recherche sur les Patrimoines en Lettres et Langues, Angers) / LLL (Laboratoire Ligérien de Linguistique. CNRS UMR 7270, Orléans) / LAB-E3D (Épistémologie et didactique des disciplines, Bordeaux).

Texte de cadrage
Ce colloque s’inscrit dans un contexte où les dispositifs d’éducation et de formation sont de plus en plus perméables aux pratiques d’écritures créatives. Outre les dimensions éthiques, anthropologiques et littéraires, seront interrogés les processus d’écriture créative à l’œuvre dans les domaines éducatifs (universitaires, scolaires, périscolaires), professionnels (insertion sociale, développement personnel, entreprise, domaine thérapeutique) et personnels. On se demandera alors quels sont les enjeux contemporains de ces pratiques inédites en termes d’évolution des représentations, de transferts de compétences, de processus de création, d’autodidaxie… Ce colloque interdisciplinaire se conçoit comme un espace de rencontres, de croisements et d’échanges ouvert à des chercheurs, des enseignants, des formateurs et des professionnels des domaines concernés.

Axes thématiques
Axe 1 : Écrire, ça s’apprend ?

Les ateliers d’écriture à vocation littéraire font florès, nombre de maisons d’édition ouvrent des formations animées par des écrivains reconnus, les ouvrages expliquant comment écrire et se faire publier se multiplient. Alors que des masters en écriture créative voient le jour, que les organismes de formation proposent des cycles complets ou stages thématiques, nous interrogerons la question de l’apprentissage de l’écriture de façon diachronique et synchronique. Il est un fait que l’école et l’université ont souvent assigné aux apprenants le rôle de spectateurs-lecteurs plutôt que le rôle d’acteurs, figeant ainsi des stratifications sociales où les uns seraient dans l’écriture et les autres en dehors. Mais en a-t-il toujours été ainsi ? Quelles relations entretenons-nous avec nos propres mythes comme, entre autres, ce modèle vocationnel de l’écriture issu du romantisme qui s’oppose au modèle professionnel américain ? Comment les pratiques en atelier font-elles évoluer ces modèles ? Si la France oppose bien souvent l’inspiration et le don au travail et à l’apprentissage, qu’en est-il hors de nos frontières ? Peut-on apprendre à devenir écrivain ? Si l’idée simple qu’on n’apprend pas la philosophie sans philosopher commence à s’imposer en littérature (François Bon), que doivent apprendre les participants aux ateliers d’écriture, comment se déroulent ces derniers ? Bien que les ateliers d’écriture aient fait leur apparition à l’école et dans les universités, qu’ils y soient encouragés comme pratiques artistiques, peu de travaux théoriques ont été effectués sur le type d’interactions qui s’y produisent, les caractéristiques des textes qui s’y écrivent, ce qu’ils nous apprennent (Odette et Michel Neumayer). Comment rendre possible la levée des inhibitions concernant l’écriture et la création ? Comment l’atelier nourrit-il cette relation entre l’art et le monde ? Sur quelles descriptions de la littérature s’appuient-ils : sa division par genre et par siècle ou sur d’autres classifications concernant la relation au réel, au mental, au statut de la voix ou de l’image (François Bon) ? Quelles représentations ces ateliers modifient-ils concernant la langue et les textes, la capacité des écrivants à s’approprier l’écrit, l’acte d’écrire, l’inspiration, la création ? À l’heure où la génétique textuelle lève le voile sur les secrets de fabrication des textes, comment s’en servir dans le cadre d’un apprentissage à visée littéraire ?

Axe 2 : Transmission et transfert de compétences

Dans les domaines scolaires, périscolaires, universitaires, l’atelier d’écriture, comme toute pratique, construit des savoirs qui ne sont pas toujours conscientisés par les participants. Lesquels ? D’aucuns récusent une vision purement expressive de l’écriture, qui suppose le primat de la pensée sur le langage. Écrit-on comme on pense ou pense-t-on comme on écrit ? Quelles conséquences résultent de ces présupposés ? Si l’on pense comme on écrit, quels sont les bénéfices de l’écriture créative sur la pensée et quelles sont les transpositions possibles en termes d’acquisition et de transfert de compétences ? Personne n’écrit ex nihilo, comment alors caractériser la place des emprunts et des modèles sous-jacents ? Quels sont les enjeux contemporains de ces nouveaux modes de transmission en terme d’évolution des représentations ? Un travail sur les processus créatifs, en atelier ou à l’université, ouvre-t-il des perspectives sur le monde du travail ? Dote-t-il de compétences valorisables en entreprise ? Seront également bienvenues les communications interrogeant l’animation d’atelier, le déroulement des séances, les différentes phases de l’atelier, les processus de passage à l’écriture, les outils, les contraintes facilitant ou empêchant l’écriture, les retours (commentaires, analyses réflexives collectives) ou mode d’évaluation des productions, les enjeux personnels, sociaux et historiques de telle ou telle pratique.

Axe 3 : Anthropologie et développement personnel

Les travaux d’Élisabeth Bing ont eu le mérite d’éclairer la charge affective du mot. Selon elle, le mot écrit est notre chair, il est fragile, sensible et immensément puissant. Il est capable de contenir notre vie même. Si l’écriture révèle la personne et la clarifie, comment le fait-elle et par quels mécanismes ? Comment les formations contemporaines prennent-elles en compte les dimensions de connaissance et de développement personnel, de catharsis qu’engendre l’écriture créative, avec quels objectifs ? Peut-on imaginer des croisements féconds entre disciplines ? Entre écriture et formation ? Écriture et insertion ? Quels déplacements s’effectuent dans le champ des représentations ? Quels sont les fondements théoriques, anthropologiques de ces approches ? Les écritures créatives amènent-elles à des changements de point de vue conceptuel et émotionnel (exploration du langage métaphorique et symbolique, harmonisation de la pensée rationnelle et intuitive…) ?

Axe 4 : Écritures, nouvelles technologies et nouvelles sociabilités

Les nouvelles possibilités d’affichage, de diffusion et de collaboration transforment les sociabilités de la lecture mais surtout de l’écriture. Comment se forment les rédactrices ou rédacteurs de blogs ? Quels sont leurs modèles d’écriture, leur processus d’apprentissage de l’écriture, leurs pratiques de rédaction ? Les modèles d’analyse des processus scripturaux (bien connus depuis l’analyse initiale de Hayes et Flower) sont-ils encore opérants quand l’écriture devient polyphonique, multimédia ? Quelles sont également les nouvelles formes médiées de la production écrite (formes brèves numériques, écritures collaboratives, fan fictions…) ?



URL :  http://ecritures-creatives.uco.fr/.../


mot(s) clé(s) :  littératie, compétences et pratiques langagières, pratiques pédagogiques