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Pays : France  Langue(s) : français 

Médiation(s) et médiatisation(s) en classe de langue. Quelle(s) mise(s) en œuvre ? Quelles conséquences ? 2020 > 2021


Date :  du 27-09-2021 au 28-09-2021

Appel à communications ouvert jusqu'au :  26-03-2021

Lieu :  à distance

Modalité :  intégralement à distance

Organisation :  Université catholique de l'Ouest (UCO)

Le colloque Médiation(s) et médiatisation(s) en classe de langue, initialement prévu en septembre 2020, a été reporté d'un an et se tiendra en distanciel. La nouvelle date de dépôt des propositions de communication est le 26 mars 2021.

Le colloque cible ce qui fait le quotidien des enseignants de langues, des conseillers pédagogiques, des formateurs et des chercheurs en didactique et en pédagogie, tous niveaux et types d’enseignement confondus : quelles(s) mise(s) en œuvre de la médiation ? Quelles conséquences en classe ? Conformément à l’étymologie du terme (lat. colloquium), ce colloque se veut invitation à discussion : discussion sur les savoirs et les pratiques entourant la médiation, la médiatisation et la responsabilité des acteurs, dans le contexte de la classe de langue.



Programme : 

Argumentaire

J'ai appris l'anglais comme vous à l'école quand on était petit avec cette fameuse question existentielle : Where is Brian? On ne savait pas qui c'était ce Brian, on s'en foutait, mais il fallait le localiser dans la maison pour apprendre l'anglais, c'était ça. Il fallait trouver les gens de la famille Brian pour apprendre l'anglais, qu'est-ce qui s'passe ? "Where is Brian?" Et toi, comme un idiot tu répondais sagement : "Brian is in the kitchen"... (Gad Elmaleh)

Cet exemple montre combien l’acte d’apprendre ou celui de faire apprendre une langue s’articule fondamentalement autour de la notion de sens et de construction de sens. Il témoigne également d’une époque où l’enseignant avait une place centrale dans la classe, où les apprenants étaient assis en rang, passifs face à l’enseignement, et où la communication était principalement descendante.

Les pédagogies évoluant, l’enseignant de langue s’est récemment vu attribuer la mise en œuvre d’une notion – qui ne date pourtant pas d’hier – et qui interroge : la médiation qui, selon Narcy-Combes, est la condition de tout apprentissage (2005 : 128). La relation unique de médiation entre le savoir, les apprenants et l’enseignant – Houssaye (1993) et le triangle pédagogique – s’est ainsi transformée en multiples incarnations parmi lesquelles figure le carré pédagogique (Rézeau, 2001) qui considère la médiation comme :

1) l’ensemble des aides – personnes[i] et instruments[ii] – mises à la disposition de l’apprenant pour faciliter provisoirement[iii] son appropriation[iv] de la L2[v] et l’utilisation autonome ultérieure de celle-ci ;

2) l’action de la personne[vi] qui facilite l’apprentissage de la L2 par une relation d’aide, de guidage, avec ou sans instruments » (2001 : 203)

La mise en œuvre de ces aides pédagogiques, ou didactisation, qui cherche à rapprocher le savoir de l’apprenant et réciproquement, amène à considérer la notion de médiatisation, « opération consistant à sélectionner, transformer, transposer les matériaux linguistiques et culturels de la L2 pour en faire des instruments[vii] (contenus, méthodes, matériels, tâches) répondant à des besoins pédagogiques déterminés[viii] » (Rézeau, 2001 : 204).

[...] La médiation, parce qu’elle engage la responsabilité de chacun des acteurs – celui qui la planifie autant que celui qui s’implique dans l’activité – porte une dimension éthique forte : elle se veut au service de la mise en relation de « ce et ceux qui semble(nt) séparé(s) » (Chappaz 1996 : 23), autrement dit de ce qui ne semble pas aller de soi. Par conséquent, elle s’inscrit dans une philosophie résolument humaniste dont l’objectif est de pouvoir lever des incompréhensions, désamorcer d’éventuels conflits, coopérer pour créer du sens, négocier l’interaction, tout en acceptant l’altérité, le plurilinguisme et le pluriculturalisme comme nécessités.

Conformément à l’étymologie du terme (lat. colloquium), ce colloque se veut invitation à discussion : discussion sur les savoirs et les pratiques entourant la médiation, la médiatisation et la responsabilité des acteurs, dans le contexte de la classe de langue. Seront interrogés les axes suivants :

  • Instrumentation & instrumentalisation du savoir
  • Rôles & responsabilités des acteurs
  • Evaluation & évolution des dispositifs

Modalités de soumission
Les propositions sont à envoyer au plus tard le 26 mars 2021 à mediation2020[a]uco.fr

Contenu des propositions

  • un titre
  • un descriptif (500 mots maximum)
  • une bibliographie sélective (3 à 5 références)
  • des mots-clés (3 à 4)
  • nom et prénom, rattachement institutionnel, adresse mail.

Les communicants pourront faire état de recherches de nature variée (épistémologique, empirique, technologique) mais aussi d’études diagnostiques, d’études de dispositifs, de recherches-actions…

Ces contributions pourront :

  • s’intégrer dans une table-ronde qui réunira a minima trois communications ;
  • faire l’objet d’une communication individuelle (20’) que le comité organisateur intégrera au sein d'un panel comprenant d’autres communications ;
  • prendre la forme d’un atelier (1h30) durant lequel le communicant devra « faire vivre » aux participants un dispositif didactique puis leur permettre d’en analyser les effets, de prendre distance par rapport à lui ;
  • être présentées sous la forme d’une vidéo (2’30) lors d’une séance dédiée à cet effet.

Calendrier prévisionnel

  • fin avril : annonce des propositions retenues
  • début mai : début de la procédure d’inscription
  • fin juin : fin d’inscription pour les communicants
  • inscriptions possibles jusqu’à la date du colloque


URL :  https://www.uco.fr/.../colloque-mediations-et-mediatisations-en-classe-de-langue


mot(s) clé(s) :  langues vivantes