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Pays : Sénégal  Langue(s) : français 

60 ans des Écoles normales supérieures : parcours, mutations, défis et perspectives


Date :  du 06-12-2022 au 08-12-2022

Appel à communications ouvert jusqu'au :  18-06-2022

Lieu :  Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), Dakar

Modalité :  en présentiel et/ou distanciel

Organisation :  Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD)

La formation des professionnels de l’éducation et de la formation dans les Écoles normales supérieures a connu de profondes mutations au XXIe siècle avec la massification des écoles de formation due à la démocratisation de l’accès à l’éducation, l’avènement du système LMD (licence master doctorat) et la nécessaire professionnalisation des enseignants et des filières d’études. Par ailleurs, la problématique de l’ingénierie éducative, technologique et numérique, pour repenser le système didactique et les dispositifs de formation, les crises et réformes cycliques inhérentes aux systèmes éducatifs africains sont autant de possibles, d’enjeux qui commandent une adaptation des parcours et pratiques de formation en fonction des exigences contextuelles et leur arrimage scientifique aux standards internationaux.

Le colloque est organisé par la Faculté des Sciences et Technologies de l'Education et de la Formation (FASTEF) de l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD).



Programme : 

Argumentaire

La formation des professionnels de l’éducation et de la formation dans les Écoles normales supérieures a connu de profondes mutations au XXIe siècle avec la massification des écoles de formation due à la démocratisation de l’accès à l’éducation, l’avènement du système LMD et la nécessaire professionnalisation des enseignants et des filières d’études. Aussi, la problématique de l’ingénierie éducative, technologique et numérique pour repenser le système didactique et les dispositifs de formation, les crises et réformes cycliques inhérentes aux systèmes éducatifs africains suscitent-elles autant de questionnements possibles, d’enjeux qui commandent une adaptation des parcours et pratiques de formation en fonction des exigences contextuelles et leur arrimage scientifique aux standards internationaux.

Par ailleurs, les pratiques pédagogiques en vigueur dans les Écoles normales supérieures (ENS), les Facultés de formation des personnels de l’éducation et autres établissements de formation d’enseignants gagneraient à être interrogées pour voir si elles sont en conformité avec les objectifs de qualité visés et les mutations constatées lors des multiples réformes des systèmes éducatifs d’Afrique et d’ailleurs.

Ainsi, certaines Écoles normales supérieures ont dû opter pour l’universitarisation et leur mutation en Facultés afin de satisfaire les besoins graduels de formation d’un personnel enseignant de qualité. Elles sont, en cela, soutenues par une recherche africaniste désaliénée (Sarr Diop, 2020), contextualisée et soumise à une vigilance épistémologique permanente (Sy, 2019). C’est, par exemple, le cas de l’ENS de Dakar devenue Faculté des Sciences et Technologies de l’Education et de la Formation (FASTEF) par la Loi n° 40-2008 du 20 août 2008 qui lui assigne les missions suivantes :

D’autres établissements des pays d’Afrique subsaharienne (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Gabon, Mali, etc.) ont préféré maintenir l’ancrage historique et institutionnel classique pour perpétuer le précieux label « École normale supérieure ». Dans tous les cas, des innovations consolidantes, d’ordre administratif, pédagogique, didactique, technologique et formatif, ont été introduites avec des incidences sur la reconfiguration du statut et la carrière des formateurs, la révision des curricula de formation, la professionnalisation des acteurs scolaires, l’harmonisation des textes de gouvernance et des offres de formation en fonction des normes universitaires.

En tout état de cause, l’on est en droit de de se demander si l’offre et le dispositif actuels de formation des Écoles normales supérieures, des Facultés de formation des personnels de l’éducation et autres établissements de formation d’enseignants répondent au profil de l’enseignant professionnel que Baye Daraw Ndiaye décrit comme un enseignant capable de s'adapter « à la demande, au contexte, à des problèmes complexes et variés » (Altet, 1994), d’analyser les situations éducatives complexes par une réflexion dans et sur la pratique (Schön, 1983, 1987), de résoudre en autonomie des problèmes rencontrés, de produire des solutions originales - seul ou en collaboration - dans la poursuite en autonomie d'objectifs complexes et dans le respect de règles éthiques (Altet, 1994 ; Donnay & Charlier, 1990 ; Tochon, 1993 ; Paquay, Altet, Charlier & Perrenoud, 1996) » (Ndiaye 2003, p. 21). Dans la même perspective, Eugénie Eyeang (2021, p. 19) définit l’enseignant professionnel comme « un praticien efficace qui maîtrise les tours de main du métier et fait preuve d’une « expertise pratique » dans le domaine de l’enseignement » ; elle estime, par ailleurs, que dans les contextes éducationnels d’Afrique :

le professeur africain ne peut être conçu comme un parachutiste qui vient d’en haut sans avoir pu comprendre la réalité dans laquelle il va atterrir. Il faut savoir lire et comprendre son propre contexte de référence et celui de ses élèves, en admettant comme point de départ qu’il y a des objectifs et des valeurs qui sont des signes d’identité d’un peuple, d’une culture africaine, qui composent le continent et ceux d’un pays spécifique. Un enseignant africain ne doit jamais perdre son identité et les aspirations, ainsi que les responsabilités que cela implique (Eyeang & Hernandez Diaz (2021, p. 15).   

Les acceptions susmentionnées font écho au profil d’un enseignant apte à exploiter des situations pédagogiques inédites et peu familières et d’adapter son agir professionnel aux concepts de Société, de Culture, de Développement, d’École, de Curriculum et de Qualité de pratiques (Sokhna, 2019) qui prédominent à chaque époque (Sall, 1983 ; Thiam, 1983 ; Shön, 1994 ; Delors, 1998 ; Holborn, 2003 ; Diop, 2019 ; Rabiazamaholy & Thiam, 2019 ; Sokhna, 2019).

Pour donner suite à de récentes rencontres scientifiques et études significatives sur la formation et la professionnalisation des enseignants en Afrique (Rabiazamaholy & Thiam, 2019 ; Eyeang & Hernandez Diaz (2021) et sur les « contributions, adhésions et résistances des intellectuels sénégalais au modèle mondial d’éducation », le présent colloque se penche sur ces problématiques.

Modalités de soumission

La proposition de communication comprend :

  • l’affiliation institutionnelle ;
  • l’axe thématique de la communication ;
  • un résumé de 300 mots et 5 mots-clés.

Les propositions doivent être envoyées en utilisant le lien suivant au plus tard le 18 juin 2022

Les notifications d’acceptation, de modification ou rejet seront envoyées à partir du 25 juillet 2022.

Les articles à publier dans les Actes du colloque seront attendus au plus tard le 31 octobre 2022. Le texte définitif ne doit pas dépasser 13 pages à interligne simple, police Times New Roman, taille 12, y compris le résumé, les notes, les références, les figures et les tableaux. Durant le colloque, chaque participant fera également une communication orale de 10 à 15 minutes.

Les présentations peuvent se faire en français ou en anglais.

Les frais d’inscription comprenant les pauses-cafés, les déjeuners et le kit du participant s’élèvent à 50 000 FCFA.

Les frais de voyage et d’hébergement sont à la charge des participants.

Publications des actes du colloque

Les articles retenus seront publiés dans les Actes du colloque après acceptation par le comité de lecture dans un numéro spécial de la revue LIENS Revue Internationale des Sciences et Technologies de l’Éducation.



URL :  https://calenda.org/.../992070


mot(s) clé(s) :  enseignement supérieur, histoire de l'éducation