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Référence :  N°406

Thème :  Débuter en CDI : le plus des apprentis

 

En priorisant la formation en situation de travail, l’apprentissage génère un double effet de proximité : entre l’apprenti et l’entreprise et entre la spécialité de formation et le métier. Il peut ainsi remplir, davantage que la voie scolaire, une fonction de pré-recrutement, ou mener à une embauche sur des emplois correspondant à la spécialité de formation suivie. Pour les apprentis du secondaire, les entreprises valorisent cette double proximité au travers d’embauches directes en CDI . Les sortants du supérieur court en apprentissage bénéficient, pour leur part, de la plus-value de cette voie de formation, quel que soit le premier emploi occupé.

Depuis plusieurs décennies, l’apprentissage s’est imposé dans le débat social comme une clé pouvant faciliter les transitions des études à l’emploi et son développement est promu sans relâche. De fait, l’apprentissage s’est étendu à de nouveaux publics, de nouveaux métiers et de nouvelles entreprises, mais les effets de cette «révolution» sont à nuancer. D’une part, l'essor des effectifs d’apprentis formés s’est  heurté,  jusqu’à ces derniers mois, au mur des « 500 000 », objectif affirmé et renouvelé par les différentes lois depuis 25 ans. Il aura fallu la crise sanitaire de la Covid-19 et le plan de soutien « 1 jeune, 1 solution» pour finalement le dépasser, fin 2020. Bien que ses effectifs aient triplé depuis le milieu des années 1970, l’apprentissage demeure en France un mode de formation  professionnelle  minoritaire  comparé  à  la  voie scolaire, loin de la place prépondérante qu’il occupe dans d’autres pays, à l’exemple de l’Allemagne (25 % des effectifs du second cycle secondaire de filière professionnelle en France, contre 89% en Allemagne, données OCDE).

D’autre part, les vertus en matière d’insertion de ce mode de formation se sont confirmées, à travers les époques,  les contextes et le renouvellement de ses publics.  Mais la nature et l’ampleur des bénéfices qu’il produit dans la transition études-emploi apparaît variable, selon le type de diplôme préparé, le segment du marché du travail visé et le contexte économique [1], [2]. Pour aller plus loin dans la compréhension de cette plus-value de l’apprentissage au  moment de l’insertion professionnelle, il faut analyser  pourquoi les employeurs privilégient les apprentis dans leurs recrutements de débutants, comment cette préférence se manifeste et par quels mécanismes elle se concrétise. Un retour sur les spécificités de la formation par apprentissage s’impose alors et permet de comprendre ce qui se joue au moment clé de l’accès au premier emploi.



Informations complémentaires :
  https://www.cereq.fr/.../debuter-en-cdi-le-plus-des-apprentis


mot(s) clé(s) :  alternance et apprentissage, relation formation - emploi