Pays : France
Langue(s) : français
Auteur(s) : ORTHOUS Marie-Hélène
Date de soutenance : 2005
Thèse délivrée par : Université Bordeaux-Segalen - Bordeaux 2
Section(s) CNU : section 74 : Sciences et techniques des activités physiques et sportives
Discipline(s) : Sciences et Techniques des Activités Physiques et Sportives
Sous la direction de : Serge FAUCHE
Du milieu du XVIII ème siècle au premier tiers du XX ème siècle, une mission psychologique est assignée aux exercices du corps : favoriser les apprentissages intellectuels, et développer chez l'enfant les valeurs morales imposées par la société de son temps. Dépendante dans ses modalités des exercices successivement utilisés, cette mission éducative se base sur les modèles théoriques qui explicitent le fonctionnement du corps et celui des instances psychiques. Conjuguant, au XVIII ème siècle, les modèles de l'humorisme, du solidisme et du sensualisme, l'exercice physique agit en endurcissant le corps et l'âme et en sollicitant la sphère sensorielle. Quand, à partir des années 1820, se diffusent les perspectives plus neuves de la dialectique sensibilité-irritation, l'effet psychique des gymnastiques relève de leur action sur la consistance cérébrale et l'énergie qui en émane. Après 1870, la connaissance de l'organisation hiérarchisée du cerveau sous-tend les théories de la moralisation par l'exercice. Il s'agit dès lors de fabriquer de la volonté pour museler les instincts et l'imagination, et de solliciter par les mouvements les fonctions cérébrales supérieures pour améliorer les mécanismes intellectuels.
Abstract
From the middle of the 18 th century to the first third of the 20 th century, a psychological mission was assigned to body exercises : to favour intellectual learnings and to develop upon children the moral values imposed by the era. This educational mission, whose method depended on successively practiced drills, was based on the theoretical patterns which explained both the mechanisms of the body and psychic agencies. In the 18 th century, combining the patterns of humoral medicines, solidism and sensualism, physical exercises worked in hardening both body and mind as well as enticing sensorial realms. From the 1820s, newer perspectives started to be spread and among them the sensibility-irritation dialectic. At that period, the psychic effect of gymnastics used to be a matter of cerebral consistency and of the energy issued from it. After 1870, the knowledge of the brain being organized into a hierarchy, underlined the theories of the raising of moral standards through drills. From this moment, it became necessary to produce some will so as to refrain both instincts and imagination to solicit through movements the superior cerebral functions in order to improve intellectual machanisms.
L'éducation physique entre morale et psychologie, 1750-1935
Auteur(s) : ORTHOUS Marie-Hélène
Date de soutenance : 2005
Thèse délivrée par : Université Bordeaux-Segalen - Bordeaux 2
Section(s) CNU : section 74 : Sciences et techniques des activités physiques et sportives
Discipline(s) : Sciences et Techniques des Activités Physiques et Sportives
Sous la direction de : Serge FAUCHE
Du milieu du XVIII ème siècle au premier tiers du XX ème siècle, une mission psychologique est assignée aux exercices du corps : favoriser les apprentissages intellectuels, et développer chez l'enfant les valeurs morales imposées par la société de son temps. Dépendante dans ses modalités des exercices successivement utilisés, cette mission éducative se base sur les modèles théoriques qui explicitent le fonctionnement du corps et celui des instances psychiques. Conjuguant, au XVIII ème siècle, les modèles de l'humorisme, du solidisme et du sensualisme, l'exercice physique agit en endurcissant le corps et l'âme et en sollicitant la sphère sensorielle. Quand, à partir des années 1820, se diffusent les perspectives plus neuves de la dialectique sensibilité-irritation, l'effet psychique des gymnastiques relève de leur action sur la consistance cérébrale et l'énergie qui en émane. Après 1870, la connaissance de l'organisation hiérarchisée du cerveau sous-tend les théories de la moralisation par l'exercice. Il s'agit dès lors de fabriquer de la volonté pour museler les instincts et l'imagination, et de solliciter par les mouvements les fonctions cérébrales supérieures pour améliorer les mécanismes intellectuels.
Abstract
From the middle of the 18 th century to the first third of the 20 th century, a psychological mission was assigned to body exercises : to favour intellectual learnings and to develop upon children the moral values imposed by the era. This educational mission, whose method depended on successively practiced drills, was based on the theoretical patterns which explained both the mechanisms of the body and psychic agencies. In the 18 th century, combining the patterns of humoral medicines, solidism and sensualism, physical exercises worked in hardening both body and mind as well as enticing sensorial realms. From the 1820s, newer perspectives started to be spread and among them the sensibility-irritation dialectic. At that period, the psychic effect of gymnastics used to be a matter of cerebral consistency and of the energy issued from it. After 1870, the knowledge of the brain being organized into a hierarchy, underlined the theories of the raising of moral standards through drills. From this moment, it became necessary to produce some will so as to refrain both instincts and imagination to solicit through movements the superior cerebral functions in order to improve intellectual machanisms.