Veille et analyses de l'ifé

Entre recherches et pratiques

   Vous êtes ici : Accueil » Actualités des thèses » Détails de la thèse

Pays : France       Langue(s) : français 

Des élèves en situation de handicap moteur accueillis dans des écoles ordinaires au Liban : Etude clinique des représentations et des attitudes des enseignants


Auteur(s) :  SARRAF Rose

Date de soutenance :  2005

Thèse délivrée par :  Université Paris-Descartes

Section(s) CNU :  section 70 : Sciences de l'éducation

Discipline(s) :  Sciences de l'éducation

Sous la direction de :  Bernard PECHBERTY & Jean-Sébastien MORVAN

  Quelles sont les représentations de l'élève en situation de "handicap" moteur chez l'enseignant au Liban? Cette étude propose une lecture de la dynamique representationnelle du "handicap" moteur à partir de la question de la guerre. Notre recherche a interrogé la représentation du "handicap" moteur de naissance et celle du "handicap" moteur de guerre pour savoir si ce dernier ne prend pas la forme du "bon handicap", si sa représentation n'est pas manifestée par des affects positifs. Nous avons pu observer que la représentation du handicap moteur de guerre et de naissance s'appuie sur des éléments humanitaires et trouve son élaboration dans le rapport à la religion. Menée du point de vue clinique, cette recherche rend compte de la nécessité pour l'enseignant au Liban de croire en Dieu pour parvenir à penser le "handicap" moteur et à l'aimer. Cet amour lui offrant la possibilité de s'acquitter de ses dettes et de se racheter vis-à-vis de Dieu, au-delà du simple rapport pédagogique. C'est donc au nom de la religion, le din en arabe, qui signifie dette, que l'enseignant engage une relation avec l'élève en situation de "handicap" moteur et que la scolarisation intégratrice prend sens au Liban. Cette configuration de la dette que la clinique nous a amené à observer conduit à reconnaître la position considérable qu'occupe la notion de religion dans la représentation du "handicap" moteur. La religion fonctionne chez l'enseignant au Liban comme espace psychique sur lequel vient s'étayer la relation pédagogique. How is the student in state of motor "handicap" represented by teachers in Lebanon? This research presents a reading of representational dynamics of motor "handicap" in the context of war. It intended at first to investigate the representation of motor "handicap" by birth, as opposed to that of of motor handicap of war, and check wether the latter was not rather considered as a "good handicap" and its representation expressed through positive emotions. We came to observe that both representations of "handicap", either by birt or of war, were elaborated in relation to religion. From a clinical point of view, this research attests a necessity, for the lebanese teacher, of believing in God, in order to to think the motor "handicap" and accept it lovingly. This love, seems a way to pay his or her dues, and redeems him (her) self in regard to God, beyond the pedagogic relationship itself. It is thus in the name of religion the din in Arabic which also means debt, that the teacher engages a relationship with the student in a "state of handicap", and that the integrative schooling makes sense. This configuration of debt brought up clinically makes us acknowledge the key role played by religion in the representation of motor "handicap". Religion functions here as a physical space in which the pedagogic relationship develops.