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Pays : France       Langue(s) : français 

Les effets d'age d'acquisition de la forme orthographique des mots : Illusion ou réalité ?


Auteur(s) :  DECOPPET Nathalie

Date de soutenance :  2005

Thèse délivrée par :  Université Lumière-Lyon 2

Section(s) CNU :  section 16 : Psychologie, psychologie clinique, psychologie sociale

Discipline(s) :  Neuropsychologie

Sous la direction de :  Tatjana NAZIR

Jury de thèse :  Ram Frost , Ludovic Ferrand, Olivier Koenig, Bernard Lété, Tatjana Nazir

  Au cours des vingt dernières années, un nombre croissant de recherches se sont attachées à démontrer empiriquement l’existence d’une influence indépendante de l’âge auquel les mots ont été appris dans l’enfance sur les capacités ultérieures de reconnaissance et de production de ces mots à l’âge adulte. Le réexamen de ces données dans une perspective connexionniste a toutefois conduit Zevin et Seidenberg (2002) à mettre sévèrement en cause la robustesse de ces précédentes démonstrations dans le champ de la lecture experte. Les effets d’Age d’acquisition (AdA) ont alors été décrits comme la conséquence exclusive des apprentissages par mémorisation d’associations arbitraires de patterns, très éloignés des processus d’acquisition des appariements grapho-phonémiques dans les langues alphabétiques. Nos travaux reviennent sur cette position radicale en proposant une approche empirique et théorique du phénomène de l’AdA et de ses origines, spécifiquement centrée sur la description de l’impact de l’AdA de la forme orthographique des mots. Les résultats obtenus auprès d’enfants ou d’adultes, et pour différentes langues, encouragent la réhabilitation des effets d’AdA sur le traitement visuel des mots, mais confirment également que l’influence résiduelle de l’AdA dépend des possibilités de réinvestissement des connaissances antérieures au moment des acquisitions nouvelles. Ces observations ont été discutées en référence à l’approche classique du développement de la lecture soutenue par les modèles connexionnistes parallèles et distribués, et quelques perspectives pour l’entraînement à la lecture ont été dégagées. Over the past two decades, an increasing number of studies have empirically established that the age at which words were learnt in childhood has an independent effect on the efficiency with which these words can be recognised and produced in adults. However, Age of Acquistion (AoA) effects in word reading have recently undergone some challenging criticism by Zevin and Seidenberg (2002). Based on their connectionist modelling, these authors have indeed argued that the AoA effects should only emerge in cases where the learning process requires memorising arbitrary patterns, which does not apply to the orthography-to-phonology mapping utilised in alphabetic systems. In an attempt to circumscribe this quite radical position, the work presented here aims to provide both an empirical description and a theoretical account of the AoA phenomenon and its origins, using new measurements specifically focused on the age at which the orthographic forms of words are learnt. Taken together, the data collected among children or adults and for different languages, plead in favour of the rehabilitation of the AoA effect in visual word recognition, but confirms simultaneously that residual influence of AoA in skilled performance indeed depends on whether what is learned about early patterns carries over in later patterns. Results are discussed in reference to the classical view of reading development supported by parallel and distributed processing networks, and some perspectives for the instruction of reading are proposed. Thèse accessible en ligne, sur le site de Lyon 2

URL :  http://theses.univ-lyon2.fr/documents/lyon2/2005/decoppet_n#p=0&a=top