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Pays : France       Langue(s) : français 

La Grande transformation. Familles ouvrières, école et insertion


Auteur(s) :  POULLAOUEC Tristan

Date de soutenance :  2005

Thèse délivrée par :  Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines

Section(s) CNU :  section 19 : Sociologie, démographie

Discipline(s) :  Sociologie

Sous la direction de :  Jean-Pierre TERRAIL

Jury de thèse :  BAUDELOT Christian, MARRY Catherine , TERRAIL Jean-Pierre, VALLET Louis-André

  Cette thèse analyse comment les familles ouvrières ont adapté leurs stratégies de reproduction suite aux transformations de l’école et du marché du travail depuis les années soixante. La première partie étudie pourquoi les ouvriers aspirent aujourd’hui en masse aux emplois de cadres pour leurs enfants. De plus en plus, ils souhaitent que ceux-ci fassent ce qu’il leur plaît, pourvu qu’ils réussissent leurs études. C’est une véritable révolution culturelle : les parents placent désormais leurs espoirs dans l’issue scolaire, et se mobilisent pour aider leurs enfants dans le travail scolaire et les orienter vers le lycée général. Dans le secondaire, trois types de parcours scolaires se distinguent selon la qualité des apprentissages réalisés en primaire : les parcours de réussite passant par l’obtention du bac général sans redoublement, les parcours d’échec se terminant par une sortie précoce ou sans diplôme, et entre les deux, une diversité de parcours médians, médiocres ou difficiles. La seconde partie montre que la transition professionnelle des enfants d’ouvriers dépend en partie de la qualité de leur expérience scolaire. Quant aux stratégies familiales d’accès à l’emploi par les relations des parents, elles contribuent à maintenir les enfants d’ouvriers sur des positions de salariés d’exécution. La stratégie de poursuite d’études longues est ensuite confrontée à ses résultats. Alors que l’enseignement professionnel conduit de plus en plus aux emplois d’exécution, les diplômes au-delà du bac apparaissent comme l’arme des faibles : toujours efficaces pour accéder au salariat de confiance, ils constituent la meilleure protection face aux risques de chômage et de déclassement.