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Pays : France       Langue(s) : français 

Gastronomie, éducation et citoyenneté : l'enfant de la cantine d'aujourd'hui sera-t-il demain un citoyen éduqué ou un simple consommateur ?


Auteur(s) :  ROSSET Pierre

Date de soutenance :  2003

Thèse délivrée par :  Université Charles de Gaulle-Lille 3

Section(s) CNU :  section 70 : Sciences de l'éducation

Discipline(s) :  Sciences de l'éducation

Sous la direction de :  Danielle ZAY

Jury de thèse :  Michèle Guigue, professeur d'ethnologie de l'éducation, présidente, (Université Charles de Gaulle Lille 3), Jean Houssaye, professeur de philosophie de l'éducation (Université de Rouen), Georges Vigarello, professeur d'histoire de l'éducation

  L'histoire de l'éducation qui sous-tend notre recherche est celle qui passe par la reconnaissance de l'enfant en tant qu'être libre, futur citoyen d'une société démocratique, qui aura d'autant plus de chance de se maintenir qu'elle sera, non seulement fondée en raison mais sur le plaisir partagé, dont l'un des moments clés est le repas dans la convivialité de la conversation issu du plaisir de manger des choses bonnes. C'est pourquoi nous prenons le moment du repas comme pivot de notre analyse d'une éducation conduisant au savoir et à la vie sociale, au respect de l'autre et à la citoyenneté, par la gastronomie, elle-même fondée sur une "science de gueule" (Montaigne) et sur une gastrosophie (Fourier). L'œuvre clé à laquelle nous nous référons est celle de Rabelais. Ainsi, dans cette thèse - nous appuyant sur une bibliographie de la science de la gueule - nous essayons de répondre à ce qui nous apparaît être un paradoxe actuel en France : pourquoi la gastronomie, la gourmandise - si présentes sur les rayons de nos librairies - , franchissent-elles si peu la porte des cantines ? Et défendons l'idée que si l'école, dès son origine, ne s'est pas sentie concernée par la cantine, elle pourrait être un réel lieu d'acquisition d'autonomie et de citoyenneté : un enfant qui mange avec plaisir est un enfant qui vit et apprend bien. Pourra-t-il un jour le faire reconnaître ? Lui en donnerons-nous l'occasion ?