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Pays : France       Langue(s) : français 

La scolarisation des enfants et des jeunes en situations de handicaps moteurs. Rapport au savoir et mobiles d'apprendre


Auteur(s) :  BOURDON Patrice

Date de soutenance :  2003

Thèse délivrée par :  Université Paris 8

Section(s) CNU :  section 70 : Sciences de l'éducation

Discipline(s) :  Sciences de l'éducation

Sous la direction de :  Elisabeth BAUTIER

  Les enfants et jeunes en situations de handicaps moteurs, (se) construisent une vie qui s'articule autour du "handicap". Celui-ci introduit des rapports spécifiques aux objets de savoirs et aux savoirs eux-mêmes. Toutefois lorsqu'ils sont scolarisés, ils sont confrontés, comme les autres aux logiques et pratiques de l'institution scolaire sans pour autant être comme les autres. Leur parcours est fait d'embûches, de ruptures, de continuité, d'entrée brutale dans une maladie ou une déficience. Il s'agit alors pour nous de percevoir plus finement les processus en oeuvre lors de cette scolarisation et notamment d'un point de vue plus subjectif pour l'élève sans pour autant rester dans une singularité. La question centrale est la suivante : "Comment l'enfant et l'adolescent porteurs d'une déficience motrice, en situations de handicaps, se construisent-ils avec, et dans, l'Ecole ? " Les théories sur lesquelles nous nous appuyons, trouvent leurs sources dans les travaux de Wallon, de Vygotski et d'Aulagnier. Les corpus sont recueillies soit par le biais d'entretien semi-directif, pour tous, soit sous celui de bilan de savoir, mais uniquement pour les élèves de collège et de lycée. Cette recherche, nous permet de mettre en évidence que cette confrontation à l'Ecole enclenche des postures qui prennent sens de façon subjective. C'est-à-dire que chacun s'approprie les savoirs scolaires et les situations sociales à l'école selon son histoire et le parcours qu'il entend y donner dans la part de choix possible. Mais aussi que les sujets sont pris dans l'historicité de la scolarisation en générale, et des élèves en situations de handicaps en particulier, sans s'en rendre compte. Pour certains, l'école est un lieu de masquage du handicap. Il peut être nié ou caché, ce qui n'aboutit pas aux mêmes mobilisations pour l'élève dans les apprentissages et la socialisation. Dans le premier cas, les investissements dans l'apprendre s'orientent plus particulièrement vers les savoirs scolaires de façon, peut-être, à être identifié par l'institution comme un élève qui répond aux attentes dans l'acquisition des savoirs, alors que dans le second, ce qui prend sens ce sont les compétences du champ social afin d'être un élève comme les autres sur le plan de la relation et des attendus institutionnels au niveau de la socialisation.