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Entre recherches et pratiques

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Pays : France       Langue(s) : français 

Le décrochage scolaire et le destin des filles au Mali de 1995 à 2005


Auteur(s) :  DOUMBIA Habibatou

Date de soutenance :  2010

Thèse délivrée par :  Université Paris 8

Section(s) CNU :  section 19 : Sociologie, démographie

Sous la direction de :  Dan FERRAND – BECHMANN

  « Cette recherche tente de décrypter et de comprendre la genèse du processus de décrochage féminin telle qu’elle peut se construire dans l’interaction entre la fille et la famille, la famille à travers ses pratiques éducatives depuis leurs conceptions, aux valeurs sociétales qu’elle se fixe à transmettre jusqu’aux finalités éducatives qu’elle propose ou impose. C’est une étude qui vient à contre courant de la conception qui examine le phénomène de décrochage seulement du côté de l’élève ou de l’institution scolaire et de ses politiques éducatives, ses pratiques pédagogiques, etc. En effet, nous partons du postulat que les filles maliennes quittent l’école tôt parce qu’elles y arrivent psychologiquement « fragilisées » et qu’elles n’ont pas très confiance en elles mêmes. « Leur abandon massif » s’expliquerait par une série d’attitudes, de projections associées aux rapports sociaux de sexe. Pour mieux comprendre ce phénomène nous avons entrepris une enquête auprès des élèves et des parents d’élèves combinant les approches quantitative et qualitative. Ainsi, au terme de nos analyses, nous apercevons comment les pratiques éducatives familiales peuvent être porteuses de distanciation scolaire ou non des élèves en fonction du genre. La différence entre « logiques familiales et logiques scolaires » influence profondément la persévérance scolaire des élèves en général et celle des filles en particulier. Je souscris au point de vue de Pierrette Bouchard et de Jean-Claude St Amant, (1996) pour dire que « Les stéréotypes sexistes aussi bien que les pratiques qui les accompagnent sont limitatifs et réducteurs et peuvent parfois entrer en contradiction avec les attitudes et comportements qui favorisent la réussite scolaire ». »

      Abstract
      The dropping out of school and girls destiny in Mali from 1995 to 2005
      « This research attempts to decipher and to understand the genesis of the feminine dropping out of school process such as it can be found in the interaction between a daughter and her family. Family will be considered through its educationnal practices from their conceptions and the social values it convey to the symbolic aims that it propose or impose by itself. This essay stands countercurrent to the conception that analyses the dropping out of school phenomenon only from the pupil or school institution point of view and from its educational policies and practices. We do indeed postulate that the Malian girls leave school early because they arrive to it, psychologically fragilised and because they don’t trust themselves. Their massive dropping out could be explained through a range of attitudes and projections in link with gender relations. As to further understand this phenomenon, we have run an investigation by pupils and theirs parents combining the quantity and quality methods. So at the end of our inquiry we do realize how the family educational practices keep or not at distance from school the pupils according to their gender status. The difference between family logic and school logic determines heavily the school assiduity of the pupils in general and of the girls in particular. I agree with Pierrette Bouchard and Jean-Claude St-Amant ‘s point of view on saying “that sexist stereotypes as well as its subsequent practices are limitating and redactor; it may contradict the behaviors and attitudes that encourage school achievement.” »

      URL :  http://www.sudoc.fr/165171499


      mot(s) clé(s) :  genre