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L'internationalisation à domicile (IàD): un concept, des enjeux... un élément clé de la stratégie d'internationalisation de nos écoles


Auteur(s) :  Mikael Guégan et Abdellatif Miraoui

Editeur(s) :  Conférence des grandes écoles

Date :  07/2021

 

L’internationalisation à domicile (IàD), plus connue sous le terme anglo-saxon internationalisation at home (I@H), regroupe un ensemble très diversifié d’activités permettant de développer des compétences internationales et interculturelles, sans nécessiter de mobilité physique. L’idée phare est de permettre à tous les étudiants et personnels, de profiter des bénéfices, d’une manière permanente, de l’internationalisation. Il est important de préciser que l’IàD n’a pas vocation à remplacer les formes de mobilités classiques mais plutôt à les compléter, en particulier pour les étudiants et personnels empêchés. Ce concept, initié dans les années 2000 par de très jeunes universités qui n’avaient pas de partenaires internationaux pour débuter de la mobilité académique internationale, s’est progressivement développé ces vingt dernières années et, sur cette dernière décennie, l’IàD est en plein essor. Cependant, l’intérêt que lui portent les établissements de l’enseignement supérieur français semble être bien plus récent et a cru ces derniers mois sous l’effet catalyseur de la crise pandémique Covid-19. C’est donc un sujet qui prend une place stratégique de plus en plus importante dans la politique d’internationalisation des établissements, sur le court et moyen terme, pour compenser les effets de la crise pandémique Covid-19 sur la mobilité et les échanges internationaux. Mais c’est aussi un engagement plus profond, sur du long terme, pour répondre, à la fois, aux orientations fixées par l’Union européenne concernant le développement d’un enseignement supérieur européen plus inclusif, en prise avec les défis et enjeux du 21e siècle et les Objectifs du Développement Durable.

Dans ce contexte, l’idée de créer un groupe de travail sur le sujet de l’IàD est née lors d’une séance de la commission des Relations internationales de la Conférence des grandes écoles (CGE) avec pour objectif de donner aux écoles de la Conférence des clés pour conceptualiser l’IàD, pour les aider à identifier dans leur propre établissement les actions déjà en place qui relèvent de l’IàD mais aussi pour préciser celles qu’elles pourraient envisager de développer à court, moyen ou long terme. L’ensemble des travaux menés par ce groupe de travail au cours de l’année universitaire 2020/2021 a donné lieu à la réalisation du présent document.

Dans sa première partie, après un bref état de l’art, la définition de l’IàD retenue par Beelen et Jones sert de point de départ pour bien préciser les piliers fondamentaux de l’IàD, afin de bien conceptualiser les activités qui en relèvent. La seconde partie recense quelques retours d’expériences et exemples d’activités et de bonnes pratiques en la matière en proposant un classement par catégories types. Enfin, la troisième partie dresse quelques recommandations visant à favoriser son implémentation et son développement.



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mot(s) clé(s) :  culture médiatique et numérique, éducation interculturelle