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Entre recherches et pratiques

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Pays : France       Langue(s) : français 

Le syndicalisme enseignant et la recherche. Clivages, usages, passages.


Auteur(s) :  ROBERT André

Editeur(s) :  Presses universitaires de Grenoble
Politique en plus, 392 pages, 30 €

Année d'édition :  2004 (paru en février 2004)

À sa façon, selon un mode d’approche qui lui est propre, en traitant des relations entre le syndicalisme enseignant et la recherche, cet ouvrage offre une clé de lecture de l’actualité sociale, où les enseignants occupent la place que l’on sait. Unilatéralement qualifiés de « gréviculteurs », jugés incapables d’évoluer et d’accepter les réformes, les syndicats enseignants et les personnels encore très nombreux qu’ils influencent ont en réalité élaboré des formes originales de représentation, où la revendication, l’action, la défense des intérêts s’entrecroisent avec une relation particulière au Savoir. Alors même que la référence au Savoir fait partie de la « distinction » professorale, ce livre, qui prend en considération les organisations syndicales majeures du monde de l’enseignement, examine comment fonctionne cette référence dans une société de plus en plus « cognitive » et en quoi elle assure ou non aux enseignants un rapport privilégié à la recherche. Parmi les diverses questions abordées : en quoi consiste la particularité du syndicalisme enseignant et, au-delà de lui, des professions qu’il représente ? Quel rapport particulier entretient-il avec l’univers de la Science et de la Recherche ? Quel retentissement la nature éventuellement privilégiée de ce rapport est-elle susceptible d’avoir sur le comportement des enseignants ? Quels savoirs, quels concepts, issus de la recherche, plus spécialement en sciences humaines et sociales, et en sciences de l’éducation font-ils l’objet d’une appropriation et d’une diffusion par les syndicats enseignants ? Comment et pourquoi, s’opèrent les choix de mettre en valeur tel concept, tel résultat plutôt que tel autre ? Pour telle organisation, quels champs scientifiques et quelles problématiques font-ils l’objet d’une promotion ? Quelles conséquences peut-on en tirer relativement à l’évolution et à l’identité des syndicats ? Au total, à travers ces questions, ce sont certains contours de l’identité enseignante actuelle que cet ouvrage contribue à dessiner. D’autres enjeux, épistémologiques ceux-là, se greffent sur les précédents. Ils concernent la conception de la recherche elle-même et l’interrogation contemporaine, particulièrement développée par la sociologie des sciences, sur les clivages et les passages entre monde de la recherche et monde « profane

lien :  http://www.pug.fr/Titre.asp?Num=784