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Pays : France       Langue(s) : français 

École cherche ministre


Auteur(s) :  BOUCHARD Pascal

Editeur(s) :  ESF Éditeur
128 pages, 12.9 €

Année d'édition :  2007 (paru en janvier 2007)

Comment instaurer un dialogue entre l'école et la société? Que faire pour que les réformes futures disposent d'une vraie légitimité, qui s'inscrive dans un temps long, plus long que celui des alternances politiques? Quelles méthodes mettre en œuvre pour que ces réformes soient réellement appliquées? Telles sont les questions posées par Pascal Bouchard dans ''École cherche ministre'' qui paraît aujourd'hui jeudi 18 janvier 2007 chez ESF éditeur. Parmi les réponses avancées par Pascal Bouchard, ''créer un 'super établissement' qui réunisse le premier et le second degré sur un territoire donné'', ''constituer des interlocuteurs en dehors du système'', ou ''faire évoluer, sans forcément toucher à leur statut, les carrières des enseignants''. Directeur de la rédaction de L'AEF, agrégé de lettres, docteur en sciences de l'éducation, professeur en collège et lycée pendant 18 ans, Pascal Bouchard veut dépasser les débats sur la carte scolaire, l'entrée en sixième, l'apprentissage de la lecture ou l'autorité des enseignants. Interpellant le futur ministre, l'auteur estime que l'école ne peut pas ''procéder d'elle-même'' comme le voudrait le ''courant républicain''. Elle ne peut pas non plus être ''soumise aux aléas des mouvements d'opinion ou aux exigences consuméristes des parents d'élèves''. Elle a besoin de ''retrouver sa place dans la société et d'une administration plus proche du terrain, plus forte''. Aujourd'hui l'école est régie ''par le droit coutumier'' et les réformes sont ''le plus souvent de papier, chacun habillant ses pratiques anciennes de mots nouveaux''. Le problème n'est donc plus, selon lui, de concocter une nouvelle réforme pédagogique ou institutionnelle déconnectée des réalités, et dont les conséquences pratiques seraient négligeables, alors que ''c'est l'administration de l'État par l'État que je vous demande de sauver'', écrit Pascal Bouchard au futur (e) ministre. ''Actuellement, une fois écartés les faux-semblants et les incantations, en matière d'éducation, l'État est réduit à la portion congrue. Il risque d'être bientôt réduit à rien.'' Voir aussi notre lecture de l'ouvrage .