Pays : France
Langue(s) : français
Auteur(s) : BAUTIER Elisabeth, DERYCKE Marc (dir.)
Editeur(s) : Publications de l'université de Saint-Etienne
246 pages, 24 €
Année d'édition : 2005 (paru en mai 2005)
Tout individu admis à l'école y entre avec sa culture, c'est-à-dire avec le cadre, présent mais invisible, qui donne sens à tout ce qu'il appréhende - ce cadre préside donc aussi à l'interprétation des faits et messages scolaires, particulièrement à tout (consignes, méthodes, contenus) ce qui va être en définitive objet d'évaluation, occasion de réussite ou d'échec. Ce sens préalable, en ce qu'il induit la compréhension de l'élève, peut-il continuer à être négligé ? Face à cela, la '' métacognition '' est tenue pour être le pivot, accessible à tous, des apprentissages. Son usage scolaire la réduit à la verbalisation d'une activité. Or, dire son faire, en avoir pleine conscience, semble bien n'être pas une pratique universelle, mais la propriété de la culture... de l'écriture et de l'école - cette forme de cognition ne serait donc pas partagée par tous - de plus, scolairement normée, la compétence verbale n'est pas un outil neutre mais un facteur social de discrimination. En fait, plus qu'un moyen d'amélioration disponible pour chacun, la métacognition tend à devenir une fin en soi. L'accès à la réflexivité serait-elle donc le privilège exclusif de l'école, maîtrisée seulement par ceux qui l'ont suivie avec succès ? Sur quoi pourraient alors s'appuyer en vue de progresser ceux qui en seraient dépourvus ? Afin de mieux en identifier les composants, le présent ouvrage confronte la réflexivité aux cultures et aux situations qui brisent son amalgame avec la verbalisation et la conscience : sociétés de la connivence, sourds profonds, sport, pratiques professionnelles muettes... ceci avec des spécialistes de ces champs disciplinaires : anthropologues, psychologues, philosophes, pédagogues. Il en résulte une conception ouverte et complexe de la réflexivité qui invite au décentrement et à se construire une '' théorie '' de l'autre, toujours en devenir, ceci en vue de faire évoluer les pratiques. Sommaire * Retour aux sources. * Culture scolaire occidentale, culture non occidentale et paradoxes. * De la réflexivité chez les '' dominés ''. * La verbalisation (im)possible. * La réflexivité : saisies d'ensemble
Culture(s) et réflexivité
Auteur(s) : BAUTIER Elisabeth, DERYCKE Marc (dir.)
Editeur(s) : Publications de l'université de Saint-Etienne
246 pages, 24 €
Année d'édition : 2005 (paru en mai 2005)
Tout individu admis à l'école y entre avec sa culture, c'est-à-dire avec le cadre, présent mais invisible, qui donne sens à tout ce qu'il appréhende - ce cadre préside donc aussi à l'interprétation des faits et messages scolaires, particulièrement à tout (consignes, méthodes, contenus) ce qui va être en définitive objet d'évaluation, occasion de réussite ou d'échec. Ce sens préalable, en ce qu'il induit la compréhension de l'élève, peut-il continuer à être négligé ? Face à cela, la '' métacognition '' est tenue pour être le pivot, accessible à tous, des apprentissages. Son usage scolaire la réduit à la verbalisation d'une activité. Or, dire son faire, en avoir pleine conscience, semble bien n'être pas une pratique universelle, mais la propriété de la culture... de l'écriture et de l'école - cette forme de cognition ne serait donc pas partagée par tous - de plus, scolairement normée, la compétence verbale n'est pas un outil neutre mais un facteur social de discrimination. En fait, plus qu'un moyen d'amélioration disponible pour chacun, la métacognition tend à devenir une fin en soi. L'accès à la réflexivité serait-elle donc le privilège exclusif de l'école, maîtrisée seulement par ceux qui l'ont suivie avec succès ? Sur quoi pourraient alors s'appuyer en vue de progresser ceux qui en seraient dépourvus ? Afin de mieux en identifier les composants, le présent ouvrage confronte la réflexivité aux cultures et aux situations qui brisent son amalgame avec la verbalisation et la conscience : sociétés de la connivence, sourds profonds, sport, pratiques professionnelles muettes... ceci avec des spécialistes de ces champs disciplinaires : anthropologues, psychologues, philosophes, pédagogues. Il en résulte une conception ouverte et complexe de la réflexivité qui invite au décentrement et à se construire une '' théorie '' de l'autre, toujours en devenir, ceci en vue de faire évoluer les pratiques. Sommaire * Retour aux sources. * Culture scolaire occidentale, culture non occidentale et paradoxes. * De la réflexivité chez les '' dominés ''. * La verbalisation (im)possible. * La réflexivité : saisies d'ensemble