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Pays : France  Langue(s) : anglais, français 

ICODOC 2019 - Émotion, empathie, affectivité. Les sujets et leur subjectivité à travers les pratiques langagières et éducatives


Date :  du 07-10-2019 au 09-10-2019

Lieu :  ENS de Lyon, 15 Parvis René Descartes, 69342 Lyon Cedex 07

Modalité :  présentiel

Organisation :  Interactions (ICAR) - corpus - apprentissages - représentations

Le laboratoire ICAR (Interactions, Corpus, Apprentissages, Représentations, UMR 5191) est spécialisé dans l’analyse multidimensionnelle des usages de la langue parlée en interaction et du texte. La particularité des approches analytiques pratiquées et développées au laboratoire consiste en une appréhension outillée de grands corpus de données orales et/ou écrites.

Ainsi, ICAR réunit plusieurs équipes de recherche se focalisant sur des domaines scientifiques variés comme la linguistique interactionnelle, la linguistique de corpus, l’étude de l’acquisition et de l’apprentissage, la didactique des langues et des sciences, ainsi que la linguistique française et la sémiotique.

En 2019, le laboratoire ICAR organise son troisième colloque international pluridisciplinaire de jeunes chercheur·e·s (doctorant·e·s et docteur·e·s) travaillant dans les domaines des deux disciplines représentatives des axes de recherche du laboratoire : les sciences du langage et les sciences de l’éducation. Pour cette édition, nous souhaitons proposer un espace de réflexion autour des émotions, thème pour lequel le laboratoire ICAR a été à l’avant-garde et qui suscite aujourd’hui un intérêt grandissant dans la recherche en sciences humaines et sociales.



Programme : 

Pour cette édition 2019, nous souhaitons proposer un espace de réflexion autour des émotions, thème pour lequel le laboratoire ICAR a été à l’avant-garde (Cosnier 1994 ; Plantin 2011 ; Plantin, Traverso, Doury 2000 ; Plantin, Traverso, Vosghanian 2008 ; Polo et al. 2016 ; Quignard et al. 2016) et qui suscite aujourd’hui un intérêt grandissant dans plusieurs domaines de recherche, comme par exemple en philosophie, sociolinguistique, didactique des langues, sémiotique, analyse conversationnelle, linguistique typologique, sciences cognitives (voir la bibliographie ci-dessous). Au pluriel, le terme d’émotions, d’une part, cherche à encadrer des manifestations sémiotiques protéiformes (“colère”, “joie”, “peur”, “surprise”, “tristesse”, etc.) et, d’autre part, se trouve côtoyé par des notions qui peuvent recouvrir une pluralité de points de vue (niveaux d’analyse, perspective disciplinaire, objet de recherche, etc.).

Une multiplicité de termes (empathie, affectivité, affiliation, subjectivité, sentiments, passions, humeurs, etc.) est ainsi mobilisée dans le champ des sciences humaines pour la construction théorique, le développement méthodologique et la réflexion empirique autour de cette notion.

Autour du triptyque “émotion, empathie, affectivité”, nous proposons les trois axes suivants.


Axe 1 / Émotions, langages, apprentissages

En proposant une focalisation sur la place des émotions dans une perspective théorique, cet axe a l’ambition d’être un lieu de discussion interdisciplinaire. À partir de l’étude des pratiques langagières et des pratiques éducatives, nous proposerons de discuter les choix terminologiques opérés dans les domaines de la phénoménologie, des sciences cognitives, des sciences de l’éducation, des sciences du langage, de la sociologie, etc.

Dans quelle mesure traiter des émotions depuis une perspective disciplinaire particulière permet d’éclairer d’autres questions de recherche ?

Comment l’ancrage disciplinaire oriente-t-il la façon d’aborder la notion d’émotion ?

Par quel prisme traite-t-on cette notion dans ses recherches propres ?

Quelle cartographie dessiner des concepts et des notions ayant trait aux dimensions sensibles et affectives au sein des sciences humaines et sociales ?

Axe 2 / Émotions, données, indices

Cet axe a pour visée de questionner l’étude des manifestations des émotions dans le traitement de données sur corpus. On fait ici un focus sur le rapport du chercheur aux données et les modalités par lesquelles il appréhende, enquête et piste les phénomènes langagiers et éducatifs dans lesquels se manifestent, s’élaborent et se négocient la subjectivité des acteurs sociaux.

En amont et en aval du traitement des données comment repérer, identifier, définir, étiqueter, traiter les émotions ?

Quelles approches méthodologiques, quelles ressources instrumentales sont mobilisées pour la production, le traitement et l’analyse des corpus ?

Quels sont les indices de manifestations d’émotions sur lesquels on peut fonder une analyse ?

En quoi le type de données favorise-t-il ou non l’étude de certains phénomènes ?

À quel niveau de granularité d’analyse se situer pour un certain type de données ?

Axe 3 / Émotions, subjectivité du chercheur, réflexivité

Le chercheur en tant que sujet a une relation avec son terrain, ses données et les acteurs de la recherche. De ce fait, il est intéressant de questionner les émotions propres du chercheur et la place de sa subjectivité dans son travail. Il est également pertinent de s’intéresser à la sensibilité des données, d’une part, pour les émotions qu’elles suscitent et, d’autre part, pour leur caractère sensible du point de vue légal, moral et éthique.

Quelle est la place accordée à la subjectivité du chercheur dans la production, l’analyse et la restitution de données qui tendent à l’objectivation des pratiques sociales ?

Par quels moyens gérer et canaliser cette sensibilité dans le cadre d’une production scientifique ?

Comment et pourquoi accéder à un terrain où l’on produit des données dites sensibles ?

Quand le caractère sensible des données s’avère être une épreuve à surmonter pour faire face à des questions sociétales (déontologies professionnelles, conflits, etc.), jusqu’où peut-on/doit-on aller ?

Publications prévues

Les contributions retenues (orales ou poster) donneront lieu à deux formes de publication possibles :

Avant le colloque : les résumés du colloque en ligne (5000 signes espaces comprises + 5 références bibliographiques maximum).
À l’issue du colloque : les articles (soumis à sélection) en versions papier et numérique dans un ouvrage collectif (dans SHS Web of Conferences).

Format des contributions

Nous acceptons deux formats de présentation, en français ou en anglais :

  • communication orale
  • poster

Les propositions de contribution devront comprendre un résumé d'au maximum 5000 signes (espaces comprises), et une courte bibliographie de 5 références (non comprise dans le nombre total de signes). Chaque participant ne peut déposer qu'une seule proposition (communication ou poster). L'évaluation des contributions se fera en double-aveugle. À l’issue de leurs évaluations, le comité scientifique et le comité d’organisation d’ICODOC se réservent la possibilité d’orienter les soumissions vers l’un ou l’autre de ces deux formats de présentation :

Les communications orales dureront 30 minutes (20 minutes de présentation + 10 minutes de discussion).

Les posters seront au format A0, en portrait. Chaque participant disposera de trois à cinq minutes (selon le nombre de présentations retenues) pour présenter oralement son poster (en français ou en anglais), lors d'une session plénière qui sera prévue dans le programme du colloque.

Plus de précisions concernant les formats des contributions : https://icodoc.sciencesconf.org/resource/page/id/13

Pour déposer votre contribution : https://icodoc.sciencesconf.org/submission/submit



URL :  https://icodoc.sciencesconf.org/.../9

Ressources mises à disposition à l'issue de la manifestation : 

• articles, résumés :  https://www.shs-conferences.org/.../contents.html

 

Les résumés des communications sont rassemblés dans un livret téléchargeable sur le site de la conférence (pdf, 77 pages).

Les actes sont également mis à disposition en accès libre sur la plateforme SHS Web Conferences (vol. 81, 2020) qui permet de télécharger les contributions à l'unité.




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