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Pays : France  Langue(s) : français 

Le moment 68 à Lyon en milieu scolaire, universitaire et éducatif : contestations, mutations, résistances, trajectoires


Date :  du 30-10-2018 au 31-10-2018

Lieu :  Université Lyon 2, 18, quai Claude Bernard Lyon 7e arrondissement

Organisation :  Université Lumière-Lyon 2

Le colloque « Le moment 68 à Lyon en milieu scolaire, universitaire et éducatif : contestations, mutations, résistances, trajectoires » vise à étudier l'attitude des milieux éducatifs lyonnais pendant le moment Mai 1968 (donc en ayant en perspective l'amont et l'aval des événements de mai-juin). Il s'intéressera bien entendu aux mouvements lycéens et étudiants. Mais il vise à étendre à l'analyse à des secteurs de l'enseignement souvent négligés (enseignement technique, écoles normales d'instituteurs et d'institutrices, IUT, etc.), en s'ouvrant même à d'autres secteurs que l'Éducation nationale : conservatoires, écoles des beaux-arts, milieux de l'éducation populaire...



Programme : 

Argumentaire
Mai 68 est un événement protéiforme. C’est une crise estudiantine, mais c’est aussi une crise sociale. Ces crises doivent être elles-mêmes replacée dans le cadre d’une séquence plus longue, le moment 1968, pour reprendre l’expression initiée par Michelle Zancarini-Fournel : car « Mai 1968 est en fait l’épicentre d’une large contestation, galaxie de mouvements sociaux, politiques et culturels très divers, qui se juxtaposent dans le temps et interfèrent avec des transformations structurellement lisibles avant 1968 ». Protéiforme, Mai 68 l’est aussi par l’idéologie portée par ses acteurs (ou du moins ses leaders) : marxistes-léninistes de diverses obédiences, situationnistes, etc. Au sérieux révolutionnaire des uns s’oppose l’humour contestataire des autres ; les uns entendent « accélérer le cours de l’histoire », tandis que d’autres voudraient arrêter le temps et (se) poser des questions sur le sens de la vie. De fait, si Mai 68 se transforme un moment en crise généralisée, c’est parce qu’il est à la fois le révélateur et l’accélérateur de changements profonds des valeurs et des normes. Car il ne faut pas réduire l’événement à sa façade gauchiste. Mai 68 révèle la distorsion qui s’est instaurée entre d’une part le système d’autorité et de valeurs hérité des générations précédentes et d’autre part les comportements et valeurs qu’adoptent ou veulent adopter les générations nées pendant l’aube des Trente Glorieuses.

Programme

Mardi 30 octobre

9h - 9h30 : Ouverture par Isabelle von Bueltzingsloewen, Françoise Lantheaume et Yves Verneuil
9h30 - 10h : Conférence introductive - "Mai-Juin 68 cinquante ans après : un état des lieux historiographique" par Boris Gobille & Christelle Dormoy-Rajramanan
10h - 12h : "Les milieux éducatifs pendant l’événement (première partie)", Présidence : André Robert

  • Béatrice Pontvianne : Les élèves éducateurs et les événements de Mai-juin 68, une histoire particulière ?
  • Bastien Doudaine : Mai 68 à la faculté de Médecine de Lyon
  • Sophie Béroud : L’engagement des militant.e.s du SGEN-CFDT à Lyon en mai-juin 68

12h - 13h30 : Pause repas
13h30 - 17h : "Prolongements Universitaires", Présidence : Julien Barrier

  • Francine Demichel : L’évolution du paysage universitaire lyonnais pendant le moment 1968
  • Jérôme Aust : L’application de la loi Faure à Lyon
  • René Favier : La reconstruction universitaire à Grenoble après 1968
  • Daniel Moulinet : La crise des équivalences aux facultés catholiques de Lyon
  • Valérie Aubourg : Les répercussions de mai 68 au scolasticat jésuite de Fourvière (1968- 1974)

17h - 18h : Table ronde : "Acteurs et témoins face à l’histoire", animée par Antoine PROST

  • Bernard Bourgeois (ancien professeur à l’Université de Lyon, à l’Université Lyon 2, puis l’université Lyon 3, professeur émérite à l’Université Paris Panthéon-Sorbonne, membre de l’Académie des sciences morales et politiques)
  • Claude Burgelin (professeur émérite à l’Université Lyon 2)
  • Adolphe Haberer (professeur émérite à l’Université Lyon 2)


mercredi 31 octobre 2018
9h - 10h30 : "Les milieux éducatifs pendant l’événement (deuxieme partie)", Présidence : Marianne Thivend

  • Elsa Neuville : Les élèves du secondaire de l’Académie de Lyon au moment 1968 : des mobilisations variées à la recherche de l’unité
  • Yves Verneuil : Élèves et parents d’élèves de la région lyonnaise à la recherche d’une réforme des lycées en mai-juin 1968
  • Vincent Geitner : Les enseignants ont-ils été solidaires du mouvement de Mai ? L’exemple du second degré à Lyon et à Grenoble, en 1968

11h - 12h : Table ronde "Acteurs et témoins face à l’histoire", animée par Françoise LANTHEAUME

  • Patrick Bazin (ancien directeur de la bibliothèque municipale de Lyon, puis de la Bibliothèque publique d’information du Centre national Georges Pompidou)
  • Suzanne Benoît (ancienne professeure de lettres)
  • Jean Peycelon (ancien aumônier du lycée Édouard Herriot)
  • Jean-François Cullafroz (ancien professeur et militant syndical)

12h - 13h30 : Pause repas
13h30 - 17h : "Parcours", Présidence : Jean-Yves Seguy

  • Vincent Porhel : S’instruire et devenir. Le rôle de l’éducation dans la construction des engagements militants à Lyon
  • Gilles Boudinet : Deleuze à l’Université de Lyon, 1964-1969
  • Camille Roelens : L’œil de la caméra sur la ville de Lyon pour un regard critique sur le moment 68 : L’horloger de Saint Paul, Bertrand Tavernier, 1974
  • Lilian Mathieu : Le devenir enseignant des "soixante-huitard.e.s"

17h00 - 17h30 : Conclusion du colloque par Michelle Zancarini-Fournel, professeure émérite d’histoire contemporaine, Université Lyon 1, LARHRA

CONTACTS

Yves Verneuil : yves [dot] verneuil [at] univ-lyon2 [dot] fr



URL :  http://recherche.univ-lyon2.fr/.../colloque-le-moment-68-a-lyon-en-milieu-scolaire-universitaire-et-educatif-contestations-mutations-resistances-trajectoires.-lyon-30-et-31-octobre-2018


mot(s) clé(s) :  histoire de l'éducation