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Entre recherches et pratiques

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Pays : France  Langue(s) : français 

Enseigner et apprendre l’orthographe à l’heure du numérique 2020 > 2021


Date :  du 25-10-2021 au 25-10-2021

Appel à communications ouvert jusqu'au :  15-01-2020

Lieu :  à distance

Modalité :  intégralement à distance

Organisation :  Université Paris-Est-Créteil-Val-de-Marne (UPEC)

En raison des incertitudes liées à la situation sanitaire, le comité d’organisation a décidé de reporter à 2021 le colloque « Enseigner et apprendre l’orthographe à l’heure du numérique ». Il aura lieu avec le même programme les 25 et 26 octobre 2021.

Les inscriptions sont ouvertes du 15 mai au 15 octobre 2021. Il est nécessaire de s'inscrire pour accéder aux liens de connexion.

L’enseignement de l’orthographe est plus que jamais une préoccupation importante de tous les acteurs de l’école. Le développement des recherches dans plusieurs disciplines, linguistique, psychologie cognitive, didactique du français, sociolinguistique, sciences de l’éducation... aide à mieux comprendre les conditions de son apprentissage, à évaluer des effets de modes d’enseignement et à créer des dispositifs nouveaux. Dans le même temps, la généralisation des outils numériques dans la société et à l’école a des conséquences directes – qu’il s’agisse des moyens d’enseignement, logiciels ou encore utilisation des réseaux sociaux comme dans le dispositif Twictée, du renforcement de la place de l’écrit et de sa maitrise dans la vie sociale et professionnelle, avec la montée en puissance d’Internet, ou de changements dans les conditions et les modes de formation des enseignants.

C’est dans ce contexte qu’est né le projet Twictée pour Apprendre l’Orthographe (TAO) à l’initiative d’enseignants qui souhaitaient évaluer un dispositif didactique innovant et numériquement outillé d’enseignement de l’orthographe, la twictée. L’appel à projet e-FRAN a constitué le cadre dans lequel l’association Twictée, trois académies, plusieurs laboratoires de recherche (CIRCEFT, CHArt, LIDILEM, CREALEC), l’ÉSPÉ de Créteil et le réseau Viaéduc-Canopé se sont associés. Ils souhaitaient répondre aux questions didactiques et pédagogiques des enseignants concernant l’efficience et les conditions d’efficience du dispositif Twictée et de ses usages, en fonction des différents publics, et analyser dans quelle mesure les pratiques communautaires des enseignants twictonautes favorisent le développement professionnel dans le domaine de l’orthographe.

Ce colloque conclut les quatre années de recherches et de collaboration engagées. Il est l’occasion d’appeler les chercheurs à confronter leurs approches de l’orthographe, de son enseignement et de la formation des enseignants dans ce domaine, entre chercheurs de différentes disciplines et entre spécialistes de l’orthographe du français et de l’orthographe d’autres langues. Ils présenteront leurs recherches récentes à un public, non seulement de pairs, mais aussi de formateurs et d’enseignants qui interviendront également pour présenter des retours d’expériences et questionner les différents intervenants. Ce colloque souhaite donc prolonger et élargir la dynamique collaborative entamée entre les différents acteurs de l'enseignement de l’orthographe, formateurs, inspecteurs, conseillers pédagogiques, enseignants, enseignants-chercheurs… en plaçant l’articulation entre recherche, terrain et formation au cœur des débats.



Programme : 

Programme du 25 octobre - de 13h à 21h15

Conférence introductive : L’orthographe, questions actuelles, Michel Fayol, Université Clermont Auvergne

Ateliers de communications scientifiques (trois ateliers en parallèle)

Activité de l’élève et processus d’apprentissage Présidente : Élise Vinel
• Fondements linguistiques de l’orthographe et compétences de l’apprenant : ce que dit le e de crie : Sarah De Vogüé
• Typologie de phrases pour l’étude de la langue et la négociation orthographique : Jean-Pierre Sautot, Thierry Geoffre
• Impacts des phénomènes de liaison et d’élision sur les représentations orthographiques d’élèves de la maternelle à la 4e année du primaire (CM1) : Agnès Costerg, Daniel Daigle
• Des discours des élèves sur l’orthographe aux pratiques des enseignants. Analyse d’entretiens métagraphiques : Élise Vinel, Elisabeth Bautier

Les effets des dispositifs et des pratiques Présidente : Catherine Delarue-Breton
• Apprentissage de l'orthographe lexicale : apports de dispositifs d'enseignement explicite à l’école primaire : Pascale Nootens, Anne-Lise Doyen, Magali Noyer-Martin, Érika Simard-Dupuis
• Effet d’un entraînement explicite intensif en morphologie dérivationnelle sur l’orthographe lexicale chez des enfants de 6P (CM1) : Estelle Ardanouy, Helène Delage, Pascal Zesiger
• Apprendre à réviser collectivement les accords catégoriels dans le syntagme nominal en CE1 :
Sandrine Wattelet, Jacques David
• Le savoir orthographique : du collectivement construit à l’individuellement approprié ? : Thierry Pagnier, Belinda Lavieu

Les savoirs, les représentations, la formation des enseignants Présidente : Caroline Viriot-Goeldel
• L’enseignement de l’orthographe selon des enseignants de cycle 3 : Aurélie Doelrasad
• Les enseignants et l’orthographe, une enquête au cycle 3 : Jacques Crinon, Georges Ferone
• Du rapport à la norme sociale orthographique à l’enseignement de l’orthographe en classe chez les enseignants du premier degré : Catherine Combaz

Table ronde 1 : Activité de l’élève et processus d’apprentissage
Conférenciers-discutants : Denis Alamargot (UPEC) et Catherine Brissaud (Université Grenoble Alpes)

Ateliers de communications scientifiques (trois ateliers en parallèle)

Activité de l’élève et processus d’apprentissage Président : Denis Alamargot
• Le geste d’écriture et l’orthographe sont-ils associés aux performances en rédaction et en lecture à l’école primaire ? : Marie-France Morin, Denis Alamargot
• DIDALEX : une plateforme pour évaluer les compétences d’orthographe lexicale d’élèves francophones de primaire : Florence Mauroux, Marie-France Morin
• Les erreurs orthographiques des étudiants : l’exemple des formes verbales : Jacques David, Fanny Rinck
• Évolution de la gestion de l’orthographe en production de textes au primaire : apports du TAL : Claude Ponton, Catherine Brissaud, Claire Wolfarth

Les effets des dispositifs et des pratiques Président : Xavier Aparicio
• Utilisation d’un outil numérique d’analyse de phrases et apprentissage de l’orthographe grammaticale au primaire et au secondaire québécois : Rosianne Arseneau, Isabelle Gauvin
• Verbaliser les stratégies de résolution de problèmes dans un dispositif de remédiation orthographique : apports et limites du numérique : Véronique Quanquin
• Effets de la pratique de la twictée sur les performances orthographiques des élèves : Caroline Viriot-Goeldel • Projet Voltaire et Orthodidacte : quels modèles didactiques pour quels objectifs ? : Luca Pallanti
• Les outils numériques d'aide à la révision et à la correction en classe de français : réel levier pour l'apprentissage et l'évaluation de l'orthographe ? : Pascal Grégoire

Les savoirs, les représentations, la formation des enseignants Présidente : Belinda Lavieu
• Twictée : développement professionnel et effets identitaires dans un réseau connecté d’enseignants : Georges Ferone, Jacques Crinon
• Les facteurs de choix de supports pour enseigner l’orthographe : Céline Camusson
• La recherche collaborative pour transformer l’enseignement de la grammaire en cycle 3 : Magali Durrieu- Gardelle
• Confrontation des perceptions du numérique chez des enseignants et des élèves participant au dispositif Twictée : Prisca Fenoglio, Jacques Crinon, Georges Ferone
• Le rapport à la norme orthographique des candidats au concours de professeurs des écoles : Jean- Pierre Sautot, Solveig Lepoire-Duc

Table ronde 2 : Les savoirs, les représentations, la formation des enseignants Conférenciers-discutants : Marie-Laure Elalouf (Université de Cergy) et Georges Ferone (UPEC)

Programme du 26 octobre - de 14h à 20h30

Ateliers : Des pratiques innovantes dans les classes (trois ateliers en parallèle)

1. Méthodes orthographiques et numériques Président : Régis Forgione
• Le barème graduel de la dictée : Sophie Anxionnaz
• La Méthode Apprenance : Roxane Joannidès
• L’arbre programmatique de l’orthographe, la « conscience orthographique » dès l’entrée dans la lecture : Marc Boudot
• Quelques exemples d'évolution du raisonnement métalinguistique des élèves avec les Gram : Thierry Geoffre

2. La dictée autrement avec le numérique - Président : Fabien Hobart
• Orthophore, dispositif de dictées en ligne : Sébastien Gallerand • La boite à dictée : Éric Le Guenne, Franck Rouillé
• L'application Web OrthoDéfi : Éric Chenavier
• Twictée, une dictée numérique : Romance Cornet

3. Des logiciels d’apprentissage de l’orthographe à la production d’écrit - Présidente : Élodie Bonnefoy-Cudraz
• L'application Grapho Learn au service des apprentissages en orthographe : Johannes Ziegler
• Pourquoi et comment écrire avec la bonne orthographe à l’école élémentaire ? : Laurent Jeune, Christophe Lefort
• TwictéeContée, création d'un livre interactif à base d'énigmes orthographiques : Isabelle Watrinet, Élodie Bonnefoy-Cudraz
• Plume : la production d'écrits au service de l'orthographe : Juliette Doberva

Table ronde 3 : Les effets des dispositifs et des pratiques
Conférenciers-discutants : Xavier Aparicio (UPEC) et Catherine Delarue (Université de Rouen)

Ateliers de communications scientifiques (trois ateliers en parallèle)

Activité de l’élève et processus d’apprentissage - Présidente : Catherine Brissaud
• Influence de la graphomotricité sur les performances orthographiques au CE2 : Érika Simard-Dupuis, Marie- France Morin, Denis Alamargot
• La compétence orthographique lexicale peut-elle constituer un facteur de médiation dans l’apprentissage orthographique ? Claire Fontaa, Éva Commissaire
• Décours des traitements de l'accord sujet-verbe lors de la production écrite de phrases sous dictée chez des élèves de terminale de langue française : Denis Alamargot, Marie-France Morin
• Effet du feedback visuel sur les principaux indices dynamiques du geste graphique et les habiletés de transcription chez les enfants de 5 ans : Hélène Labat, Jean Ecalle, Lucie Beauvais, Annie Magnan
• Apprentissage implicite de l’orthographe en langue seconde : Valentine Beck, Éva Commissaire

Les effets des dispositifs et des pratiques - Président : Jacques Crinon
• Mise en place de dispositifs pour une meilleure maîtrise de l’écrit à l’université : quels sont les besoins selon les enseignants et les étudiants ? : Élodie Clayette
• Révision d’écrits sur TBI et gestes professionnels afférents : Hélène Castany-Owhadi
• Effets de l’enseignement explicite de stratégies de planification sur l’orthographe et sur la qualité des textes produits par des élèves du CE1 au CM2 : Roselyne Gros-Balthazard
• Quinze élèves en difficulté faisant des « twictées » au cycle 3 : un rapport à la tâche et des conceptions orthographiques en évolution ? : Prisca Fenoglio
• Effet d’un entraînement à la production de « Twoutils » sur la réussite de l’accord sujet-verbe chez des élèves de 3e année du primaire de langue française : Jérémy Louis, Xavier Aparicio, Marie-France Morin, Denis Alamargot

Orthographe et société - Présidente : Élisabeth Bautier
• Pose-moi ce smartphone ! Cela ne va pas améliorer ton orthographe : Céline Combes, Cyril Perret
• Quelle est la place de l’orthographe dans les procédures d’évaluation ? : Sonia Tesson, Élodie Tricard
• Répondre aux besoins de formation des adultes francophones en partant des erreurs qu’ils produisent : Camille Martinez
• Maitriser l’orthographe, une compétence professionnelle ? Représentations de l’orthographe française chez des étudiants de sections de technicien supérieur tertiaires. : Hélène Le Levier

Table ronde 4 : Orthographe et société
Conférenciers-discutants : Sonia Branca (Université Paris 3) et Marie-France Morin (Université de Sherbrooke)

Discours de clôture : Monsieur le Recteur Jean-Marc Monteil, Mission e-FRAN

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Appel à communications

Les communications s’inscriront dans les axes suivants :

1. Activité de l’élève et processus d’apprentissage

La complexité du système linguistique qui sous-tend l’orthographe française rend son acquisition longue et difficile et sa maitrise souvent imparfaite. Ces trente dernières années, les investigations menées sur le plan lexical, par les linguistes, les psycholinguistes, les psychologues cognitivistes et les sciences cognitives se sont notamment attachées à comprendre l’organisation et le fonctionnement du lexique mental et des unités sublexicales constitutives (Fayol & Jaffré, 2008). Si le principe alphabétique repose sur un système de correspondances phonèmes-graphèmes, la mémorisation de certaines formes reste nécessaire, notamment dans le cas de langues à orthographe opaque, peu consistante, comme le français. L’apprentissage implicite ou explicite de ces formes propres au langage écrit, à partir du CP et CE1, et parallèlement à l’acquisition du principe alphabétique, représente un enjeu majeur pour les enseignants et didacticiens car il suppose que l’élève intègre peu à peu un système multi-représentationnel, composé d’unités phonémiques, graphémiques, graphotactiques, orthosyllabiques et morphologiques.
Sur le plan grammatical et morphosyntaxique, les recherches menées sont moins nombreuses et, dans une certaine mesure, moins avancées que les recherches dans le domaine lexical. Les questions centrales, héritées des recherches sur la production orale, portent d’une part sur l’émergence et l’apprentissage des procédures d’accord (en nombre, en genre) au sein de la phrase et de ses syntagmes et, d’autre part, sur la mise en place et l’évolution de la supervision de la procédure d’accord qui permet d’éviter des erreurs (Fayol, Totereau & Barrouillet, 2006 ; Totereau, Fayol & Barrouillet, 1998), y compris concernant l’acquisition des terminaisons verbales en /E/, à l’infinitif, au participe passé et à l’imparfait (Brissaud & Chevrot, 2011 ; Brissaud, Fisher & Negro, 2012).
Les communications de cet axe seront ainsi l’occasion de faire le point sur les recherches récentes consacrées à l’apprentissage de l’orthographe, à la genèse et à l’évolution des connaissances et des représentations orthographiques des élèves, aux performances, aux difficultés des élèves à différents moments de la scolarité et dans différents milieux sociaux, ainsi qu’aux outils numériques utilisés pour étudier cet apprentissage chez les élèves.
Mots clés : Procédures, Acquisition, Métacognition et contrôle orthographique, Orthographe et bilinguisme, Apprentissage de l’orthographe chez les allophones, Apprentissage explicite et implicite de l’orthographe, Mises à jour des modèles cognitifs de l’orthographe, Traitements orthographiques et relations avec les autres composantes de la production écrite, Différences interindividuelles dans les traitements orthographiques, Difficultés et troubles de la production orthographique.

2. Les effets des dispositifs et des pratiques

Par ailleurs, l’enseignement de l’orthographe cherche à gagner en efficacité pour permettre la gestion de l’orthographe en production d’écrit. Décrire les pratiques actuelles d’enseignement de l’orthographe – les situations de découverte du système, d’encodage autonome, d’écriture sous la dictée, de production écrite ou de révision de texte, mais aussi les interactions langagières qui les accompagnent/construisent – en dégager les logiques, en mesurer les effets sur les apprentissages, à court et à plus long terme, est nécessaire si l’on souhaite éclairer les enseignants et leur permettre de développer leurs compétences à enseigner l’orthographe.
Les études sur les effets des pratiques d’enseignement restent encore peu nombreuses. Sur les 53 études répertoriées par la méta-analyse de Graham et Santangelo (2014), seules deux concernent le français et il s’agit d’apprentissage en maternelle.
Pourtant plusieurs innovations, notamment la pratique de dictées « innovantes » (dictées « négociées », dictée « zéro faute », phrase dictée du jour, phrase donnée du jour…) reposent sur l’hypothèse que les confrontations entre les élèves, notamment à propos de leurs propres performances et conceptions orthographiques, représentent un moyen efficace de modifier les conceptualisations orthographiques (Ulma, 2016). Des dispositifs utilisant des ressources numériques (logiciels spécifiques, correcteurs orthographiques, écriture « prédictive », communication entre classes, réseaux sociaux...) se développent également.
Seront les bienvenues les communications présentant une analyse de tels dispositifs et des interactions qu’ils suscitent dans la classe, avec une attention particulière au progrès des compétences orthographiques des élèves, et en particulier des plus faibles ou issus de milieux défavorisés.
Mots clés : Dispositifs, Innovations, Discours scolaire, Interactions, Langage pour apprendre, Raisonnement grammatical, Inégalités sociales et scolaires, Effets des dispositifs numériques, Outils numériques pour une aide cognitive au traitement orthographique.

3. Les savoirs, les représentations, la formation des enseignants

Le rapport des enseignants à la langue et plus particulièrement à la norme orthographique, constitué au cours d’une histoire personnelle, les priorités qu’ils se fixent, les principes directeurs qui gouvernent leur enseignement contribuent à créer la culture scolaire qu’ils donnent aux élèves (Haramein, Hutmacher & Perrenoud, 1979). Seront accueillies ici des communications mettant au jour les manières dont les enseignants conçoivent l’orthographe et son enseignement, ainsi que la relation de ces conceptions avec une vision de la langue et de la norme sociale orthographique (Sautot, 2002-2003), avec les principes pédagogiques guidant leur action et leur permettant de faire des choix et de gérer des dilemmes (Wanlin & Crahay, 2012), et enfin avec leurs connaissances didactiques.
Des études sur la formation et le développement professionnel des enseignants sont également souhaitées, en particulier sur les nouvelles formes qu’emprunte la formation aujourd’hui. Les recherches de ces dernières années sur les réseaux connectés d’enseignants (Savoie-Zajc, 2010 ; Vangrieken, Meredith, Packer & Kyndt, 2017) s’appuient sur les théories de Wenger (1998) et soulignent la dimension sociale des apprentissages et l’importance de l’engagement des acteurs dans des « communautés de pratique ». Wenger considère que la participation à une communauté de pratique modifie les représentations, permet de renforcer l’identité professionnelle et d’enrichir les pratiques. Qu’en est-il dans le domaine des savoirs et des pratiques d’enseignement de l’orthographe ? Comment aussi ces pratiques collaboratives à distance, souvent nées d’initiatives d’enseignants, s’articulent-elles aux formations institutionnelles et au travail d’équipe dans les établissements et les écoles ?
Mots clés : Rapport à la langue, Rapport à l’orthographe, Représentations, Développement professionnel, Communauté de pratiques.

4. Orthographe et société

La dimension sociale et culturelle de l’orthographe ne tient pas seulement à ce qu’elle contribue à la communication écrite. L’orthographe comporte, chez les parents et plus généralement dans la population, des aspects symboliques, voire passionnels. Sa maitrise est souvent assimilée à celle de la langue écrite, voire du raisonnement et sa non maitrise stigmatise. Par ailleurs, l’orthographe, dans ses règles ou dans ses usages, connait des évolutions et des variations.
Que font les enseignants des réformes orthographiques, entrées dans les Instructions officielles ? Comment, de manière plus générale, interprètent-ils les recommandations des textes officiels en matière d’enseignement orthographique ? Sont-ils sensibles à la variation ou bien ont-ils une conception surnormative de l’orthographe ? Quel rapport à la norme et à la variation orthographique construisent-ils en classe ? Le numérique – le discours numérique (Paveau, 2012), les communications médiatisées par ordinateur ou smartphone (Liénard, 2012), les dispositifs pédagogiques numériquement outillés, tablette, TNI… – fait-il évoluer ou émerger des normes concurrentes ?
Seront privilégiées les communications mettant en évidence la manière dont la réflexion sociolinguistique, notamment sur la variation, est susceptible d’aider à enseigner l’orthographe. Seront particulièrement appréciées les études sur les conceptions et les normes orthographiques, leurs évolutions et leurs variations, permettant d’éclairer la situation scolaire et l’enseignement de l’orthographe ou rendant compte d’une analyse de situations scolaires. Peuvent également être proposés des travaux privilégiant une perspective historique sur les effets de la massification scolaire par exemple mais aussi la demande sociale contemporaine toujours croissante, notamment du secteur privé, en matière de maitrise orthographique.
Mots clés : Normes, Variation, CMO, Discours numérique, Pratiques linguistiques.

FORMAT DES COMMUNICATIONS SCIENTIFIQUES

Les communications, de 20 minutes, suivies de 10 minutes d’échanges avec les participants de l’atelier, seront réparties dans des ateliers thématiques.
La soumission des communications, sur le site du colloque, se fera selon le format suivant :
• un titre ;
• un résumé de la communication faisant apparaitre explicitement une problématique, un corpus, quelques éléments méthodologiques et un ou deux éléments de discussion (600 signes maximum espaces compris) ;
• une bibliographie présentée selon les normes APA comportant 5 références au maximum (pas de références de l’auteur, afin de préserver l’anonymat lors du processus de sélection).

MISE EN LIGNE

Après acceptation de la communication, il en sera demandé un résumé long (entre 6000 et 8000 signes espaces compris hors bibliographie), qui sera mis en ligne avant le colloque.

Calendrier

  • du 1er octobre au 15 novembre 2019 : soumission en ligne des résumés
  • 10 janvier 2020 : envoi aux évaluateurs
  • 10 février 2020 : retour des expertises par les évaluateurs
  • 15 mars 2020 : mise en ligne des avis du comité scientifique (acceptation / acceptation sous réserve de modifications / refus)
  • 15 avril 2020 : soumission des résumés révisés
  • 15 mai 2020 : notifications définitives en ligne (acceptation ou refus des communications)
  • 15 juillet 2020 : envoi de leur résumé long par les auteurs des communications
  • 20 septembre 2020 : mise en ligne publique des résumés longs des communications
  • 15 mai au 15 octobre 2020 : inscriptions au colloque (tarif préférentiel jusqu’au 15 septembre 2020).


URL :  https://colloque-tao.sciencesconf.org/.../

• résumés :  https://colloque-tao.sciencesconf.org/.../Enseigner_et_apprendre_l_orthographe_Recueil_des_resumes_1.pdf

 

Le recueil des résumés peut être téléchargé sur le site du colloque (pdf, 161 pages).




mot(s) clé(s) :  langue et littérature françaises