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Pays : France  Langue(s) : français 

La transmission des savoirs - 143e congrès national des sociétés historiques est scientifiques


Date :  du 23-04-2018 au 27-04-2018

Lieu :  Paris

Organisation :  Societés historiques et scientifiques

Commission scientifique

Président

  • M. Dominique BARJOT

Membres

  • M. Christian AMALVI
  • M. François BART
  • M. Dominique BRIQUEL
  • Mme Thérèse CHARMASSON
  • Mme Sophie CHEVALIER
  • Mme Michèle COLTELLONI-TRANNOY
  • Mme Christiane DEMEULENAEREDOUYÈRE
  • M. Patrick DEMOUY
  • M. Olivier DUTOUR
  • M. Bernard GAINOT
  • Mme Catherine GAZIELLO
  • M. Jean-Pierre GÉLY
  • M. Maurice HAMON
  • M. Arnaud HUREL
  • Mme Danielle JACQUART
  • M. Bruno LAURIOUX
  • M. Pierre-Yves LE POGAM
  • Mme Nicole LEMAITRE
  • Mme Brigitte LION
  • M. Philippe MARTIN
  • M. Florian MEUNIER
  • M. Claude MORDANT
  • M. Roger NOUGARET
  • M. David PLOUVIEZ
  • Mme Hélène RICHARD
  • M. Stéphane TIRARD
  • M. Jean-Louis TISSIER
  • Mme Claudine VASSAS
  • M. Jacques VERGER


Programme : 

Au cœur de la problématique du congrès se trouvent les acteurs de cette transmission. Les acteurs, ce sont d’abord la famille nucléaire ou élargie et, plus généralement, tous ceux qui initient aux règles de l’institution et de la société. Objets de constructions ou de reconstructions sociales, les savoirs et savoir-faire ont été diffusés dès la naissance, au sein de la famille native. Puis ils l’ont été tout au long d’une vie marquée par des rites de passage ou initiatiques symbolisant l’entrée dans une nouvelle famille plus élargie. Sont concernés les savoirs souterrains, minoritaires, interdits, déviants ou hétérodoxes dont la diffusion a nécessité des conditions et des vecteurs particuliers afin d’enrayer une disparition qui n’a pas toujours pu être empêchée.

Des institutions ont très tôt été créées, ayant pour objet de diffuser la connaissance ou la perfectionner : écoles, collèges professionnels ou religieux, universités, madrasas, organismes de recherche, académies, sociétés savantes, laboratoires publics ou d’entreprises, etc. L’articulation entre savoirs (l’équilibre entre profane et religieux, l’ouverture à de nouvelles disciplines, la place laissée à l’innovation, etc.) et la manière de les transmettre (quelle pédagogie, quelles méthodes ?) ont fait et font débat. Les pouvoirs politiques ont institutionnalisé cette transmission à des fins diverses : éduquer les peuples, démocratiser la science, afficher le prestige des puissants, donner corps à l’idée de progrès comme enjeu de civilisation, etc.

Hormis les institutions scolaires, sur lesquelles la société a porté des regards qui ont pu évoluer en fonction des époques, d’autres acteurs seront présentés dans les propositions de contribution. L’exemplarité (d’un ancêtre, d’un fondateur, d’une divinité, etc.) a apporté un socle de références, des modèles susceptibles d’être imités, mais également interprétés et adaptés. Si la famille (nucléaire, patriarcale, souche, etc.) a toujours été le lieu primordial de la transmission non formalisée, sorte d’apprentissage du quotidien favorisant l’observation, l’imitation et la répétition du geste, on s’intéressera également à l’enseignement mutuel ou populaire, à tous les acteurs d’un apprentissage plus ou moins formel et aux espaces non institutionnels de la diffusion des savoirs (chantiers, ateliers, etc.). Une attention particulière pourra être prêtée aux transmissions horizontales (d’un groupe à un autre, par emprunts techniques), aux voyages et aux mobilités, choisies ou imposées, comme temps de découverte et d’appropriation des connaissances.

L’écriture et le livre (le journal, la revue, l’ouvrage scientifique, le traité savant, l’almanach populaire, le manuel scolaire, etc.) ont participé à la diffusion très large des connaissances, même s’il ne faut pas oublier l’importance de l’oralité et de l’observation dans un partage de territoires sans cesse renouvelé. Toutefois, le son (la musique et le chant) a contribué aussi à diffuser les connaissances. Le développement des médias contemporains (radio, presse, télévision, cinéma, réseaux sociaux et encyclopédies collaboratives sur Internet, etc.) a accru considérablement la masse d’informations disponibles et la manière dont les hommes se les approprient. L’image offre aussi un vecteur majeur. Il y a toute une histoire du film et de la télévision à conduire sous l’angle de la transmission des savoirs. De même, Internet puis, aujourd’hui, les réseaux sociaux sont à la fois « la meilleure et la pire des choses ». Certaines périodes ont-elles été plus propices que d’autres à l’accroissement puis à la diffusion des connaissances ?

Hormis le moment bien connu de l’invention de l’imprimerie, certains événements historiques ont joué un rôle majeur (les croisades et, plus généralement, les guerres et les conflits). À côté des nouveaux moyens de transmission des savoirs, la tradition orale a joué un rôle essentiel depuis les origines des sociétés humaines. La transmission des savoirs et des savoir-faire s’exprime tout autant par les gestes, impliquant une formation sur le tas, comme le montrent les effets des migrations interrégionales ou internationales.

Enfin, les contributions devront s’intéresser à la façon dont les savoirs ont été reçus (ou rejetés) par les hommes à qui on les destinait : princes, apprentis, publics en situation de handicap, jeunes ou âgés, riches ou pauvres, travailleurs ou rentiers, hommes ou femmes, croyants ou athées, nationaux ou étrangers, etc. Chacun a accepté, plus ou moins de bonne grâce, la connaissance dispensée ; l’a intégrée sans la questionner ou, au contraire, en y appliquant les bienfaits de l’esprit critique ; l’a fait évoluer, l’a transmise à l’identique ou s’est acharné à la faire disparaître.



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mot(s) clé(s) :  apprentissage et développement cognitif, sciences